France 5 poursuit sa programmation spéciale, 80 ans après la libération du camp de concentration d'Auschwitz.
En cette fin janvier 2025, les chaînes de télévision multiplient les programmations spéciales autour de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau, survenue le 27 janvier 1945. 80 ans après, elles proposent des films cultes sur le Seconde Guerre Mondiale, à l'image de La Liste de Schindler (1993), de Steven Spielberg ou Music Box (1989), de Costa-Gavras, des séries telles que Le Tatoueur d'Auschwitz et des documentaires.
En ce vendredi soir, France 5 proposera ainsi La Vie est belle (1997), de Roberto Benigni, dans lequel le cinéaste et acteur italien incarne un homme déporté qui tente comme il le peut d'égayer le quotidien de son jeune garçon enfermé à ses côtés.
Le Tatoueur d'Auschwitz sur M6 : un choc pour l'Histoire (critique)Trotsky plus que Capra
La Vie est belle met en scène un Juif italien qui, déporté dans un camp de concentration avec sa famille, va tout faire pour éviter à son fils d'affronter frontalement l'horreur de la situation en transformant le quotidien en jeu. On pourrait croire que le titre de ce conte burlesque et tragique est un clin d'oeil hommage au chef d'oeuvre de Frank Capra. Mais son acteur-réalisateur Roberto Benigni a expliqué que celui-ci lui a en fait été inspiré par une phrase prononcée par Leon Trostsky alors qu'il regardait sa femme dans un jardin à Mexico en attendant les tueurs de Staline venant l'assassiner. Présenté à Cannes en 1998, La Vie est belle repartit avec le Grand Prix du Jury, Roberto Benigni faisant ce soir-là le show en se prosternant aux pieds du Président du Jury Martin Scorsese.
Le début d'une cascade de récompenses, 63 trophées en tout dont le César du meilleur film étranger et 3 Oscars: meilleurs acteur, film étranger et pour la musique de Nicola Piovani. Ce soir-là, Benigni entra dans l'histoire de la cérémonie en devenant seulement le deuxième acteur sacré dans un film qu'il a lui- même réalisé, 51 ans après Laurence Olivier pour Hamlet.
La vie est belle (It’s a Wonderful Life en VO), l'incontournable film de NoëlUn film en écho à Jakob le menteur
Vingt trois ans avant Roberto Benigni, le réalisateur allemand Frank Beyer avait abordé un sujet similaire en adaptant Jakob le menteur de Jurek Becker. L'histoire, inspirée par le père du romancier qui, dans le ghetto de Varsovie, inventa jour après jour des nouvelles pour remonter le moral de ses compagnons d'infortune. Des nouvelles qui se révèleront la plupart du temps incroyablement proches de la réalité. Peter Kassovitz en fit un remake en 1996 qui ne rencontra pas son public (malgré la présence de Robin Williams au casting), au contraire de La Vie est belle de Benigini et ses 4,7 millions d'entrées en France.
De Roberto Benigni à Ridley Scott
Dans le rôle du fils de Roberto Benigni, Giorgio Cantarini faisait ici ses débuts devant la caméra à l'âge de 5 ans. On le retrouvera deux ans plus tard dans un autre rôle de "fils de", celui de Russell Crowe alias Maximus dans Gladiator.
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