Le dernier film de Paul Thomas Anderson est projeté en pellicule dans une seule salle en France.
Comme on préfère voir Dune ou Tenet en IMAX, avec le son Atmos à faire exploser les fauteuils, on ne peut que vous encourager à se précipiter devant une projection de Licorice Pizza en 70mm. Le truc, c'est qu'il faudra forcément se déplacer à Paris pour contempler la copie, puisqu'elle est unique : la seule salle qui la propose est L'Arlequin (76 rue de Rennes, Paris 6ème : cliquez ici pour les infos et les horaires des séances). Eric Jolivalt, programmateur de L'Arlequin, explique les aventures de cette projection sur son compte Twitter : techniquement, le film a été tourné en 35mm puis "gonflé" en 70mm, ce qui donne plus d'ampleur à l'image.
Pourquoi faire le déplacement ? Le dernier (et fabuleux) film de Paul Thomas Anderson s'appréciera également dans n'importe quelle autre salle, mais le fait de le voir projeté en pellicule nous projette encore plus dans son univers. Celui de Los Angeles, en 1973, où l'ado-acteur Gary (Cooper Hoffman) tombe amoureux de l'enjouée Alana (Alana Haim) et vivent un tas d'aventures bariolées au seuil de l'âge adulte... Même si le réalisateur de Boogie Nights et Magnolia n'envisage pas son film comme une balade nostalgique dans un musée rétro bourré de références, on prend un pied immense à voir Licorice Pizza avec le grain de la pellicule, les "cigarette burns" à l'écran (marquant les changements entre chaque bobine), le grain épais, bref tous ces défauts, à l'opposé des détails hyper riches des copies numériques actuelles, qui font de Licorice version 70 une sorte d'indispensable triomphe de cinéma analogique.
Licorice Pizza : le premier sommet de l'année cinéma 2022 [critique]
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