L’actrice défend le droit de toutes les femmes dans la maîtrise de leur sexualité.
L’affaire Harvey Weinstein ne cesse de faire parler, et c’est désormais autour de la France de s’exprimer. Isabelle Adjani a donné son avis dans l’édito du Journal du Dimanche, posté par l’animateur Stéphane Bern sur son compte Twitter, en soutenant la démarche de l’actrice (voir ci-dessous).
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Isabelle Adjani dénonce un problème similaire en le comparant au cinéma français. "En France, il y a les trois G : galanterie, grivoiserie, goujaterie. Glisser de l’une à l’autre jusqu’à la violence en prétextant le jeu de la séduction est une des armes de l’arsenal de défense des prédateurs et des harceleurs. De ceux qui prétendent que ces femmes ne sont pas si innocentes, car elles-mêmes se prêtent à ce jeu qui fait partie de notre culture. Dans les maisons de production ou chez les décideurs, j’ai souvent entendu : "Toutes des salopes, toutes des putes de toute façon, ces actrices !" Mais ce n’est pas un jeu et il est grand temps de rappeler que dans libertinage il y a liberté et que quand une femme dit non, elle dit non", déclare Isabelle Adjani.
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L’actrice termine sa déclaration en mettant en lumière les rapports entre les sexes, et le droit des femmes de s’exprimer. "Je pense que cette histoire, l’impunité et le silence qui entourent encore le harcèlement sexuel (…) expriment profondément une inégalité radicale qui perdure entre les femmes et les hommes : celle du choix et de la maîtrise de sa sexualité. Laissons savoir à ces messieurs les harceleurs que les actrices, tout comme les ouvrières, les agricultrices ou les ingénieures, les commerciales ou les institutrices, les mamans ou les putains, sont toutes libres de baiser, libres d’avorter. Et libres de parler !", conclut-elle.
Isabelle Adjani sera prochainement à l’affiche de Mr. Freeze, réalisé par Romain Gavras, prévu pour 2018.
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