Dans une tribune publiée sur le site du Huffington Post, Eloise Bouton, journaliste et militante féministe, accuse la nouvelle mini-série de Canal+, Bloqués, de dépeindre "une image déplorable et stéréotypée des femmes et des hommes". Des accusations de sexisme auxquelles Navo, l'un des créateurs de la pastille, a répondu sur Twitter.Avec des "dialogues collectors à faire frémir tout poil féministe", "des blagues dégueu de prépubères", l'humour d'Orelsan et Gringe semble ne pas plaire à la journaliste et ex-Femen Eloise Bouton qui sur le blog du Huffington Post fustige le nouveau programme court de Canal+, diffusé pendant Le Petit Journal. Mais si les épisodes des rappeurs, qui incarnent deux potes un peu losers qui vivent ensemble et dont les conversations tiennent de l'improbable, ont reçu un bon accueil des critiques et du public, tous ne sont pas si enthousiastes. Eloise Bouton, elle, déteste et ne se prive pas de le dire à grand renfort d'adjectifs négatifs : "tapis de beauferie sexiste dévoyée", "rappeurs boulets", "resucée de poncifs peu gratifiants pour les hommes, et les rappeurs de surcroît, les réduisant à des frustrés immatures, obnubilés par leurs pénis et allergiques à l'aspirateur", écrit-elle notamment.Bruno Muschio, dit Navo, co-créateur la série au côté Kyan Khojandi (Bref), a tenu à répondre aujourd'hui à la polémique. Sur Twitter, après avoir relayé la tribune de la journaliste vindicative, le réalisateur du programme court a réglé ses comptes en plusieurs tweets, relayé par Orelsan : "Suis-je d'accord avec le mode de pensée de mes personnages ? Non. Est-ce que je les aime bien quand même ? Oui. C'est ce que je ressens pour la plupart des gens. Bon bah là, c'est l'histoire de deux losers qui sont bloqués dans leurs vies et leurs têtes. Je les voyais pas parler ingénierie spatiale. Un jour, j'écrirai un personnage avec qui je suis d'accord. Ça me fera du repos et des nouveaux amis. Par contre, je suis pas sûr que ce sera très drôle. Voilà pour les éclaircissements que certains me demandaient ici. VOUS AVEZ RAISON. Je ne suis pas féministe. Mes blagues sont parfois sexistes. Je reconnais ce défaut", conclut-il après plus de trente phrases de 140 caractères explicatifs. Extraits.
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