"J'ai deux messages : Un, je ne laisserai pas cette entreprise péricliter. Deux - et je l'ai dit à mon actionnaire préféré (l'Etat) -, je ne ferai pas tout avec moins. Il va falloir faire des choix. Et je ne renoncerai à aucune de mes priorités" annonçait Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, mercredi 23 septembre au micro d'Europe 1.Et parmi ses priorités : la création de séries françaises.Interrogée sur la ''griffe Ernotte'', la nouvelle présidente de France Televisions a détaillé ses ambitions pour 2016, affirmant ses "choix" et précisant ses plans économiques."Il y a deux chevaux qu'il faut chevaucher en même temps : la télévision traditionnelle et puis tout ce qui arrive sur les plateformes numériques", constate Delphine Ernotte, consciente qu'il y a "des téléspectateurs qui n'utilisent plus du tout le fameux écran de télévision pour regarder des contenus et qui ont aujourd’hui déserté les JT". Pour ces absents des grilles audiovisuelles, la présidente veut "une vraie chaîne d’information sur smartphone", annonce-t-elle précisant le lancement de ce JT 2.0 pour 2016.Parmi ses autres priorités, il y aussi et surtout la création française de fictions. ''Est-ce que vous trouvez normal qu'on n'ait pas en France une série comme House of Cards, Homeland ou Game of Thrones, qui soit mondialement connue ?", questionne-t-elle estimant que non "ce n'est pas normal". "On a tous les talents", lance-t-elle précisant être d'ailleurs très fière de la nouvelle série France 2, 10 %.Mais si la nouvelle présidente fourmille d'idées - annonçant aussi vouloir voir plus de femmes et de jeunes à la télé (''Il faut impérativement que France Télévisions soit à l'image de son public. Ce n'est pas le cas. On a une télévision d'hommes blancs de plus de 50 ans. Et ça il va falloir que ça change") - Delphine Ernotte reconnait que ses projets sont ambitieux mais surtout coûteux : "Je ne ferai pas tout avec moins. Je vais faire des choix. Ce qui compte pour moi, parce que France Télévisions appartient à tous les Français, c'est l'avis de tous les publics. Et je ne sers pas d'autres intérêts. La télévision peut changer le monde", conclut-elle.MC
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