parallèles disney
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Créateur de la nouvelle série française de la plateforme, Quoc Dang Tran nous explique comment il a puisé dans ses souvenirs d'enfance, de Stand By Me aux Goonies, pour imaginer Parallèles.

PREMIÈRE : Après avoir cartonné avec Marianne, sur Netflix, vous vous attaquez à un genre complètement différent avec Parallèles...
QUOC DANG TRAN : La coloration principale de la série, c'est de la pure science-fiction. Puisque on part de cette question de base : "et si ?" C'est un concept qu'on retrouve dans plein d'œuvres SF. Mais en même temps, Parallèles est aussi un mélange de genres : il y a pas mal de comédie romantique, de drama évidemment, aussi un peu de polar... Ayant travaillé sur plein d'autres choses, comme Nox, Kaboul Kitchen, ou encore Dix pour Cent, j'adore justement mélanger les genres. Je le fais naturellement, sans même m'en rendre compte en fait. Et d'ailleurs j'irai même plus loin : je crois que mon ambition pour l'avenir, ce n'est pas tellement d'inventer un nouveau genre, mais plus de mélanger les genres à l'envie. Essayer de nouvelles choses sur cette voie-là.

"Dans Parallèles, c'est vraiment l'humain qui met en valeur la science fiction"

Parallèles est une série Disney. Vous avez dû adapter votre manière d'écrire ?
Bien sûr, il y a des valeurs Disney. Mais ce sont des valeurs qui matchent avec mes références à moi, qui ai grandi dans les années 1980, avec Les Goonies, avec Stand by Me, avec Retour vers le Futur. Toute cette culture Amblin de Steven Spielberg, qui ne faisait pas dans la violence gratuite. Je me suis reconnecté à cela pour développer Parallèles et ça a finalement été assez simple.

Quand on imagine ce genre d'histoire à tiroirs, avec des mondes qui s'entrecroisent, c'est compliqué de ne pas se perdre en route ?
Cela demande beaucoup de méthode. Il faut bien suivre l'intrigue de près. On ne se lance pas là-dedans en se disant que s'il y a des incohérences, c'est pas grave,  que les gens ne s'en rendront peut-être pas compte... D'autant que le public de ce genre de série est très investi. Cela demande vraiment beaucoup de rigueur et on a développé une structure très solide, qui fonctionne en elle-même et à partir de laquelle on a pu faire découler des conséquences.

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En voyant le premier épisode, on pense forcément un peu à Dark. Parallèles, c'est un Dark à la française ou pas du tout ?
Non pas spécialement. Après, c'est vrai qu'il y a des points communs, notamment parce qu'on est dans le même genre de fantastique et de SF. Aussi parce que les héros sont des adolescents. Et enfin parce qu'on les retrouve dans la forêt. Mais les similitudes s'arrêtent là avec Dark. C'est l'imagerie - ce bunker dans la forêt - qui va appeler la comparaison, mais en réalité, le reste de la série n'a pas grand-chose à voir. Dark, comme son nom l'indique, est une série beaucoup plus sombre. Parallèles adopte un ton plus léger, et c'est vraiment une histoire sur les amitiés adolescentes, dans la veine de Stand by Me ou des Goonies. On est vraiment dans cette filiation-là et on ne pourrait sûrement pas dire la même chose de Dark.

Stephen King avait adoubé Marianne en 2019. Qui aimeriez vous voir valider Parallèles en 2022 ?
C'est amusant, parce que j'y ai déjà pensé ! Et figurez-vous que j'adorerais que Steven Spielberg valide notre série. Parce que Parallèles, c'est vraiment un hommage à son univers, à ce cinéma des années 80. J'ai grandi avec Spielberg et son imaginaire... donc si jamais vous le croisez, glissez lui un mot de ma part pour qu'il regarde la série ! (rires) Malheureusement, je crois que, à l'inverse de Stephen King, il ne twitte pas beaucoup...