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Pour son troisième film comme réalisateur, le scénariste et romancier nous entraîne dans une cruelle enquête sur le désir. Pas le désir charnel au sens propre, mais le désir d’être et d’avoir. Travail des couleurs, précision des cadres et interprétation remarquable de Daniel Auteuil, Kristin Scott Thomas, Richard Berry et Leïla Bekhti font de ce drame trouble un fascinant regard sur un monde rattrapé par ses secrets. Un monde malade de sa représentation, de ses codes et de son apparence.
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Dans une ambiance d’automne mélancolique, surgissent déjà les froids de la saison hivernale, tandis que l’intrigue avance vers un dénouement annoncé à demi-mot dès l’ouverture du film.
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Avec tous les éléments d'un drame bourgeois, Philippe Claudel va plus loin en signant une sorte de suspense parfaitement réglé dont on découvre le dénouement surprenant à la fin.
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Après "Il y a longtemps que je t’aime" et "Tous les soleils", Philippe Claudel autopsie un couple avant l’hiver de sa vie. Entre drame et thriller, un troisième long-métrage aux accents mélancoliques qui rappelle l’ambiance des films de Sautet.
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Ce film sur les non-dits, le temps qui passe, les battements du cœur malgré l’âge qui vient, et sur l’amitié aussi, est troublant. Il est servi par des acteurs au diapason d’une histoire en demi-teintes, en particulier Auteuil, qui joue formidablement sur l’ambiguïté de son personnage.
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Claudel avance par touches subtiles, ménageant son suspense, mais effleurant son sujet à force de délicatesse. Le cinéaste tient néanmoins sa ligne sans vaciller, livrant un drame bourgeois, fragile et sombre, où Auteuil toujours grand est entouré par une somme de talents.
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Le pari d'allier drame conjugal (entre Daniel Auteuil et Kristin Scott Thomas) et thriller (pris en charge par Leïla Bekhti) était risqué, et le film souffre de quelques longueurs. Mais la belle interprétation des acteurs, la finesse de ses dialogues, la subtilité de sa mise en scène, tirent l'ensemble vers le haut.
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L'écrivain Philippe Claudel aime le cinéma français consistant, ambitieux. Tant mieux. Mais il en donne une version trop traditionnelle, trop tranquille.
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Seul problème, l’intrigue, acceptable dans un roman, est bien trop tirée par les cheveux pour impressionner la pellicule. Du coup, on fait semblant d’y croire…
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Ce drame chic et glacé, qui se voulait une universelle réflexion sur la pertinence des choix de vie, sombre dans une mélancolie de privilégiés et ne touche en rien.
Avant l'Hiver