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Suivant l'exemple d'Alejandro Amenabar pour qui il a écrit des scénarios, Mateo Gil prouve, avec ce western très convaincant que le cinéma espagnol peut-être à la fois universel et original. (...) le cinéaste construit un récit riche en surprises et propose une passionnante réflexion sur la perception de la modernité à travers deux points de vue différents.
Toutes les critiques de Blackthorn, la dernière chevauchée de Butch Cassidy
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Brillante variation sur une légende connue, le film de Mateo Gil est à la fois un western, une charge politique et un exercice de nostalgie (rien à voir avec "Butch Cassidy et le Kid"). Sam Shepard, dans le rôle du "bandit invincible", est parfait : ce pistolero à cheveux blancs qui fait justice en épousant la cause des mineurs exploités est émouvant. Curieusement, même si l’histoire est totalement inventée, le personnage du méchant a probablement existé. La fiction réinvente la réalité (et le film est super).
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Plus la chevauchée avance, plus le récit devient aride, à l’image du désert qu’ils affrontent. Idéal pour les nostalgiques du genre."
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Souffrant inévitablement de la comparaison ave le classique de George Roy Hill (avec Paul Newman et Robert Redford), ce néo-western à petit budget ne démérite pas.
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Film étonnant et inattendu, Blackthorn offre à Sam Shepard le rôle d’un Butch Cassidy vieillissant qui reprend du service.
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Mêlant les recettes du western (poursuite, vengeance), l'élégie (grâce à la présence mélancolique et virile de Sam Shepard) et l'ironie politique (l'Amérique, c'est grand, bien plus que les Etats-Unis, rappelle sans cesse le scénario), Blackthorn est un joli film palpitant (deux adjectifs qui font rarement bon ménage) malgré quelques défauts constitutifs.
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Fruit du mariage entre la mythologie américaine et le talent ibérique, Blackthorn donne une (fausse) suite au classique de George Roy Hill et préfère l’aventure humaine aux coups de feu.
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Dommage que le jeune réalisateur espagnol ait cru bon, par manque d'assurance, peut-être, d'encombrer l'intrigue d'un détective balourd et de flash-back plombants. Car seul intéresse, dans sa mise en scène extrêmement classique, l'affrontement entre Butch et Edouardo, son néo-Kid. Entre l'ancien et le moderne.
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Gil a du mal à doser souffle et lassitude, confond introspection et in dolence (les flash-backs ratés sur la jeunesse de Butch et du Kid) lorsqu’il voudrait comme humeur un coucher de soleil sur le genre.