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Vous l’aurez deviné : nous sommes chez Alexandre Arcady. Ce qui signifie qu’on n’échappera pas aux lieux communs qui encombrent
son cinéma depuis longtemps. Se contentant de glorifier sans imagination les liens familiaux, les amitiés viriles et le folklore juif pied-noir, le réalisateur déroule ses rebondissements au cours d’un récit sans surprise ni tension, lesté par des dialogues patauds et des scènes d’action faiblardes. En deux mots, la routine.
Toutes les critiques de Comme les 5 doigts de la main
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le cinéma d'Arcady est immuable. Dans ses thèmes, ses outrances, sa mise en scène de l'émotion et ses personnage stéréotypés. Mieux vaut donc y être sensible pour apprécier le spectacle emmené par une sacré casting.
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Noyée dans un scénario invraisemblable souvent proche du grotesque (l’armurerie islamiste dans une cave de HLM), la verve juive méditerranéenne qui faisait le charme de ses premiers films n’est plus ici qu’un lointain souvenir. Les acteurs ont beau faire de leur mieux, ils pataugent dans un folklore terriblement daté.
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Il serait bien sûr ridicule de demander raison à la transfiguration cinématographique d'Alexandre Arcady au nom d'une quelconque autorité sociologique. Reste que la vision du monde qui transparaît dans ce film se révèle, sur le plan de l'art comme sur celui de la mythologie, plus que jamais à côté de la plaque, engluée par la désuétude de ses clichés, à défaut d'atteindre la grandeur des archétypes.
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Vous aimez les films d’action? Celui-ci n’en manque pas. Le problème, c’est qu’elle se fait attendre. Tout le premier tiers du film permet au cinéaste de nous resservir son observation folklorique des us et coutumes de nos amis les rapatriés d’Afrique du Nord ; comme dans Le Coup de sirocco, comme dans Le Grand Pardon. Blagues juives y compris, mais pas les meilleures. Familier, on vous disait. Trop familier. Et si la famille était devenue définitivement un boulet dans la filmographie d’Alexandre Arcady?
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Est-ce le ridicule emphatique de chaque scène ? Son apologie du communautarisme et de la loi du Talion ? Ou qu’Arcady, dixit le dossier de presse, se réclame de "Rocco et ses frères" ?
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À trop vouloir soigner sa fratrie, Arcady en oublie tout le reste, se perd dans une mise en scène lourde, un rythme saccadé et une insupportable bande-son insistante pour achever l'affaire sur une fin maladroite au pays du bonheur retrouvé. Loupé.