Toutes les critiques de La niña de fuego

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gérard Delorme

    Un prof au chômage, un ancien taulard, une femme perverse et manipulatrice. Mélangez, secouez, et devinez qui survivra à l’explosion... À un moment pas si anodin qu’il n’en a l’air, un personnage de "La Niña de Fuego" affirme que la corrida, activité typiquement espagnole, symbolise le combat de la raison contre l’instinct. Cette idée est à la base d’une intrigue qui ne démarre vraiment que lorsque l’instinct prend le pas sur la raison. Le déséquilibre qui en découle entraîne une série d’absurdités. Le chômeur, aveuglé par la nécessité (et considérablement aidé par le hasard), perd la tête et fait chanter une femme instable, qui elle-même se met en grand danger pour éviter que son mari n’apprenne ce qui n’était qu’une peccadille... Sidney Lumet disait du mélodrame qu’il consiste à "rendre vraisemblable l’invraisemblable". Il semble que ce soit le but poursuivi par Carlos Vermut avec ce deuxième long métrage ambitieux. Il le fait en essayant de concilier deux conceptions de la narration, l’une centrée sur les personnages, l’autre sur l’intrigue. Il faut lui concéder un certain degré de conviction, soutenu par un style affirmé et réfléchi, mais le spectateur doit aussi faire preuve de beaucoup d’indulgence. Parce qu’au bout du compte, on ne sait pas s’il faut louer ses efforts pour nous faire croire à une histoire qui ne tient pas debout ou s’il faut lui laisser le bénéfice du doute, en espérant que son prochain film soit vraiment convaincant.

Les critiques de la Presse

  1. StudioCiné Live
    par Thierry Chèze

    Un festival de tromperie et de vengeances pour un polar aussi fascinant que déroutant.

  2. Les Inrocks
    par Vincent Ostria

    (...) une proposition très inventive de réécriture du mélodrame. Vermut dépoussière le genre, substituant la netteté du trait et le sens de la synthèse aux sentiments dégoulinants, aux trémolos.

  3. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Carlos Vermut se révèle (...) un excellent directeur d’acteurs. Non seulement il parvient à obtenir de chacun justesse et conviction, mais il joue à merveille de l’équilibre entre les personnages.

  4. Nouvel Obs
    par Pascal Mérigeau

    La narration est conduite avec une virtuosité qui la rend captivante, les personnages sont dessinés à la perfection et servis par des comédiens idéalement choisis.

  5. A voir à lire
    par Virginie Morisson

    (...) à force de perdre son spectateur dans des symboles et des situations parfois rocambolesques, on finit par ne plus comprendre le dessein du film ni même l’objectif du réalisateur.

  6. Le JDD
    par Barbara Théate

    Pedro Almodovar s’est peut-être enflammé en qualifiant ce film de "révélation du cinéma espagnol de ce siècle", mais il est vrai que ce thriller tordu joue comme un virtuose avec les ellipses (...)

  7. Télérama
    par Samuel Douhaire

    Alambiqué à l'excès, le récit tente d'imiter les tours de force narratifs d'Almodóvar. Emotion en moins, ennui en plus.

  8. Critikat.com
    par Adrien Dénouette

    (...) après deux heures à feu doux, Vermut rate sa cuisson et nous sert une "Niña de Fuego" complètement exsangue. Garçon, on avait demandé saignant !