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(...) La nostra vita dresse un constat lucide et pittoresque de la classe populaire italienne, entre travailleurs clandestins, trafics divers et corruption quotidienne. Cinéaste chaleureux, Daniele Luchetti excelle dans la description de ce contexte social spécifique. En comparaison, sa représentation d'une famille idéale dont les membres ne cessent jamais de se serrer les coudes parait un peu plus convenue.
Toutes les critiques de La nostra vita
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Trois ans après Mon frère est fils unique, Daniele Luchetti retrouve son comédien fétiche Elio Germano, vibrant de sincérité dans un drame poignant doublé d’une chronique sociale de l’Italie en crise. Préparez les mouchoirs..
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Sans tomber dans le mélo ni le film à message, le cinéaste Daniele Luchetti donne à voir la réalité quotidienne de gens simples qui n'ont pas le goût du malheur. Il le fait avec pudeur, joue sur l'émotion, laissant filer cette « nostra vita » pleine de désordre et dominée par le jeu sobre d'Elio Germano, justement primé au Festival de Cannes.
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Brassant trop de thèmes à la fois, La nostra vita finit par se disperser. Beaucoup de personnages secondaires participent de cet « étouffement » par le trop-plein. Même si toutes les pistes ouvertes sont intéressantes, aucune n’a le temps d’être réellement approfondie. Le film a cependant la qualité de ne jamais tomber dans le mélo ni le discours politique facile.
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Ce quatrième long-métrage de Daniele Luchetti à qui l’on doit le formidable « Mon frère est fils unique » (2007), séduit par l’énergie et la générosité de ses personnages.
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Un antihéros jamais tranquille, exaspérant, qu'on voudrait gaver d'anxiolytiques si ça ne lui faisait courir le risque d'émousser l'hypersensibilité qui, justement, le rend attachant. (…) La mise en scène hyperactive, qui agite la plupart du temps les personnages dans des espaces confinés, est au diapason de l'inquiétude de Claudio (…) La démonstration morale est parfois pesante, mais elle est portée avec tant de conviction et de sentiment qu'on l'assimilera sans peine
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La Nostra Vita entremêle sans doute trop de pistes, parfois maladroitement, mais saisit justement par le foisonnement et l’énergie de cette peinture de l’Italie contemporaine.
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Hélas, le script, écartelé entre le mélodrame familial et la description naturaliste, paraît souvent bien maladroit et artificiel. La prestation d'Elio Germano, récompensé par un prix d'interprétation ex aequo avec Javier Bardem, est digne d'intérêt, mais le film ne méritait pas de figurer au palmarès.
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Sous le mélo, réveillé par une mise en scène extrêmement énergique, Daniele Luchetti (« le Porteur de serviette ») montre évidemment la situation de l’Italie : petits arrangements avec un promoteur immobilier, avec un copain dealer de drogue, avec le fric, avec soi-même. Cette lecture-là, Luchetti ne la surligne jamais, préférant appuyer son récit sur l’élan vital et la solidarité familiale.
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Un portrait en clair-obscur d'un petit ouvrier romain. Lorsque la mise en scène reste à hauteur de cet homme simple, tout va bien. Dès qu'elle essaie de trop signifier, en revanche, c'est la dégringolade.
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Brouillon par moments, le film n’emporte pas toujours l’adhésion. Il n’empêche qu’il soulève de vraies questions, réserve de beaux moments de cinéma et confirme le talent de son acteur principal : Elio Germano..
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La peinture du monde ouvrier et des personnages d’immigrés sonne juste. On aurait aimé que le scénario suive : on est étonné que des professionnels aussi rodés que Rulli et Petraglia n’aient pas su livrer un propos idéologiquement clair, un récit psychologiquement explicable. (…) La nostra vita, mi-ratage ou mi-réussite, laisse donc le spectateur sur sa faim.
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Un beau mélo familial qui ravive la flamme d’un cinéma populaire et engagé dont le secret semblait perdu. Prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes 2010 pour Elio Germano
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La nostra cosa est un tragédie - au sens le plus classique du terme : une interrogation sur l'homme et le destin. Et, en cela, le film est engagé : un simple ouvrier a autant de dignité qu'un héros tragique.
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Un 'père courage', que Daniele Luchetti s'acharne à nous rendre sympathique. La mise en scène chahutée n'apporte qu'une fièvre artificielle à cette histoire en définitive convenue.
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On se demande si on doit déplorer la fausse vitalité, l’exubérance surjouée du milieu populaire ou bien le regard déplaisant sur les étrangers. Bref ce pseudo-mélo qui se prétend socialement concerné est cousu de fil blanc et remue beaucoup d’air comme son héros.