Toutes les critiques de Thérèse Desqueyroux

Les critiques de Première

  1. Première
    par Philippe Jambet

    Thérèse Desqueyroux est le dernier long métrage de Claude Miller, disparu quelques semaines avant la présentation de son film au Festival de Cannes cette année. On y retrouve ce feu intérieur qui illumina tant de ses oeuvres, même si, dans cette deuxième adaptation sur grand écran du roman de Mauriac, le cinéaste semble parfois souffler sur les braises. La faute sans doute au scénario, engoncé dans sa linéarité narrative. Cependant, si l’incendie qui menace la propriété des Desqueyroux n’atteint jamais leur demeure, il couve dans le jeu des deux acteurs principaux. Mari pétri de bonnes intentions qui dissimulent son manque d’humanité, Gilles Lellouche confirme une retenue et une sensibilité déjà visibles dans Les Petits Mouchoirs. Audrey Tautou, elle, s’abandonne corps et âme à son personnage consumé par la rage de vivre et ravage tout sur son passage.

Les critiques de la Presse

  1. Pariscope
    par Dimitri Denorme

    Charge impitoyable contre les préjugés d’une bourgeoisie provinciale étriquée, le chef-d’oeuvre de François Mauriac avait tout pour inspirer Claude Miller. Le film testament qu’il en a tiré est de toute beauté. Comme à son habitude, le réalisateur a particulièrement soigné sa mise en scène et filme la campagne landaise avec une élégance sans faille.

  2. Version Femina
    par Anne Michelet

    Claude Miller a réussit un très beau film, tout en nuances psychologiques, magistralement dirigé et interprété. Dans un rôle complexe, Audrey Tautou est troublante, sombre, en tout point parfaite.

  3. Le Canard Enchainé
    par La rédaction du canard enchaîné

    Pour cette dernière oeuvre, Miller a choisi un thème qui a marqué ses films : la liberté ou le libre arbitre. Il donne à l'histoire de Thérèse, jusqu'à son geste meurtrier, une dimension d'intrigue policière et ne lui cherche pas d'excuses. Tout est sombre dans ce tableau.

  4. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    Audrey Tautou pétille comme de la braise dans Thérèse Desqueyroux. L'ultime film de Claude Miller est bien plus qu'une adaptation académique du roman de François Mauriac. (...)le réalisateur (...) offre une œuvre vibrante

  5. Le JDD
    par Danielle Attali

    Le réalisateur, s’il a respecté l’esprit du roman, a choisi de chahuter cette chronologie pour raconter d’abord la jeunesse de l’héroïne, et planter le contexte familial et social, prélude au drame. L’intrigue n’en devient que plus saisissante à mesure qu’elle avance. Plus cruelle aussi. Audrey Tautou apporte à son personnage sa force et sa fragilité, tandis que Gilles Lellouche compose un époux bafoué jamais caricatural, mais au contraire agité par des sentiments puissants qu’il s’interdit d’exprimer. Une Thérèse Desqueyroux remplie d’émotions, éclairée par la vision implacable de Claude Miller.

  6. La Croix
    par Jean-Claude Raspiengeas

    Œuvre posthume de Claude Miller, cette adaptation linéaire du roman de François Mauriac restitue la noirceur des personnages sous une belle lumière d’été qui nimbe le climat d’ambiguïté.

  7. A voir à lire
    par Gérard Crespo

    Thérèse Dequeyroux est donc bien réapproprié par le cinéaste qui ne tombe jamais dans l’illustration académique : le soin pictural accordé aux décors et costumes, ou les cadrages d’intérieur et d’extérieur, loin de glacer le dispositif, cernent au plus près l’enfermement (au sens figuré puis au sens propre) d’une héroïne meurtrie. Audrey Tautou trouve ici l’une de ses meilleures compositions

  8. Le Parisien
    par Alain Grasset

    Un récit prenant, touchant de bout en bout, servi par une Audrey Tautou habitée par son personnage et un Gilles Lellouche, son mari à l’écran, à contre-emploi et remarquable. Sans oublier Francis Perrin et Catherine Arditi, remarquables eux aussi.

  9. Le Figaro
    par Jean-Luc Wachthausen

    Baignée dans la belle lumière des Landes bordelaises, au milieu des pins et à l'intérieur de cossues demeures bourgeoises, la mise en scène de Claude Miller est élégante, fluide et d'un classicisme très terrien. Elle sied parfaitement à l'univers tout à la fois mystérieux, austère et sensuel de Mauriac, et donne toute sa force à cette «tragédie amorale», fusion d'un grand roman et d'un cinéma populaire.

  10. Le Monde
    par Aureliano Tonet

    Maîtrisée de bout en bout, cette Thérèse existe en propre. Du livre de Mauriac, Miller a conservé le cadre ambigu, les Landes à la fois solaires et austères de l'entre-deux-guerres. Il en a aussi respecté l'intrigue, en forme d'énigme : (qu'est-ce qui, au juste, a conduit Thérèse Desqueyroux (Audrey Tautou) à empoisonner son mari (Gilles Lellouche) ? Plutôt que d'asséner des réponses, le cinéaste rassemble un faisceau d'hypothèses (...) sans pour autant ôter au geste de Thérèse tout son mystère.

  11. Nouvel Obs
    par Marie-Elisabeth Rouchy

    C’est dans les adaptations que Claude Miller s’est toujours senti le plus libre (...) Sentiment conforté avec ce « Thérèse Desqueyroux », sans doute le plus libre et le plus personnel de tous ses films et dont il savait qu’il serait le dernier.

  12. Les Cahiers du cinéma
    par Frédéric Mercier

    Le dernier Claude Miller est une adaptation moins impersonnelle qu'il n'y paraît du fameux roman de Mauriac.

  13. Elle
    par Florence Ben Sadoun

    Adapté de Mauriac, ce qui restera comme le dernier film de Claude Miller réussit en quelques plans à nous projeter dans cette bourgeoisie des Landes.

  14. Critikat.com
    par Benoît Smith

    Thérèse Desqueyroux, réalisé par un Claude Miller malade et au montage achevé pratiquement au moment de sa mort, relève clairement du second cas. Le film ne laisse en rien entendre qu’il aurait été entrepris comme s’il devait être le dernier de son auteur. Simplement, Miller y applique une dernière fois – et avec un meilleur équilibre que dans ses films de ces dernières années – l’artisanat qui a assuré sa position dans le cinéma français, entre recherche de prégnance humaine et soumission au savoir-faire des artisans à l’œuvre.

  15. Metro
    par Marilyne Letertre

    Cette adaptation de Mauriac vaut surtout pour Audrey Tautou, épatante dans une partition plus sombre qu'à l'accoutumée. Longueur et académisme empêchent cependant l'adhésion totale.

  16. Ecran Large
    par Sandy Gillet

    Tout est un ton en dessous de la version de Franju exception faite de Audrey Tautou qui si elle ne fait pas oublier Emmanuelle Riva, tire avec panache son épingle du jeu. Le film parfait pour un prime time sur une des chaines de France Télévision.

  17. Voici
    par Ariane Valadié

    Moins féroce que le roman de Mauriac ou l'adaptation de de Franju.

  18. Télé 7 jours
    par Julien Barcilon

    Pour son dernier film, le regretté Claude Miller adapte le classique de François Mauriac, déjà porté à l’écran en 1962 par Georges Franju, et signe un drame bourgeois un rien désuet. Une œuvre mineure dans sa filmographie heureusement servie par des acteurs majeurs.

  19. Les Fiches du cinéma
    par Louis Roux

    Le dernier film de Claude Miller reste trop retenu pour faire ressentir pleinement la vie intérieure de Thérèse. Il réussit toutefois à restituer la cruauté de ce récit de Mauriac sur la condition féminine au début du XXe siècle.

  20. Oops
    par Arnaud Casanova

    A voir essentiellement pour Audrey Tautou, glaciale et manipulatrice à souhait.

  21. Télé loisirs
    par Gwénola Trouillard

    Une adaptation trop classique du roman de François Mauriac, mais porté portée par un formidable trio d'acteurs.

  22. Télé Star
    par Paul Guermonprez

    Une adaptation classique et plutôt sage du roman de Mauriac, qui vaut avant tout par les belles compositions d'Audrey Tautou, Gilles Lellouche et Anaïs Demoustier.

  23. L'Express
    par Christophe Carrière

    C'est une belle dernière oeuvre.

  24. Télérama
    par Pierre Murat

    Nouvelle adaptation – soignée, un rien trop lumineuse – du roman de François Mauriac. Le dernier film de Claude Miller sur une héroïne comme il les aimait : révoltée…

  25. A nous Paris
    par Fabien Menguy

    Un film au sujet hélas tellement étouffant que cette sensation d’ennui devient communicative, mais qui offre tout de même au réalisateur une sortie sur un beau classique.

  26. StudioCiné Live
    par Thomas Baurez

    Ce qui séduit ici n'est pas tant le récit en lui-même, saucissonné par un scénario maladroitement elliptique, ni le casting (si Tautou est à la hauteur, Lellouche est trop frontal) mais le cadre faussement bucolique de la campagne landaise filmé comme un territoire fantasmagorique.