La productrice de Don't f¨**k with cats passe à la réalisation avec une histoire vraie qui dépasse la fiction.
Sur Tinder, Cecilie « matche » avec un jeune et séduisant milliardaire. Coup de foudre dès leur premier rendez-vous, alors que celui se fait appeler Simon Leviev l’embarque en jet privé pour une destination exotique. Comment douter de sa fortune, alors qu’il séjourne dans les plus grands palaces de la planète, est accompagné d’un garde du corps et que son ex-femme elle-même ne tarit pas d’éloges sur lui ? Évidemment, c’était trop beau pour être vrai, et quand Cecilie s’en rend compte, elle a déjà perdu des dizaines de milliers d’euros, extorqués en prétextant une cabale de la part de ses « ennemis » et un remboursement rapide. Comme elle va vite l’apprendre, Cecilie n’est pas la seule victime de ce manipulateur qui a échafaudé une pyramide de Ponzi à une échelle hallucinante.
Felicity Morris (productrice de Don't f¨**k with cats) ne révolutionne pas la forme mais jongle astucieusement avec différents formats (face caméra, reconstitutions illustratives, messages et vidéos Instagram ou WhatsApp conservées par les victimes) pour ménager le suspense et raconter l’histoire complètement dingue d’un serial arnaqueur absolument prêt à tout pour mener grand train. À ce niveau de folie, on pardonne aisément la mise en scène un poil académique, les documents et les témoignages se chargeant d’assurer le spectacle. Glaçant et hypnotisant.
L'Arnaqueur de Tinder, disponible sur Netflix. 1 h 54
Commentaires