Après avoir suivi les cours des Beaux-Arts (il y étudie la peinture), Enrico Guazzoni commence à travailler pour la Cines en 1907 comme conseiller artistique. Il semble que, dès cette année, il réalise son premier film, Un invito a pranzo. Après avoir essayé de créer sa propre société de production et tenté vainement de collaborer avec l'Ambrosio Film de Turin, Guazzoni est engagé définitivement par la Cines en 1909 : il tourne immédiatement La nuova mammina et, l'année suivante, quatre films historiques dont Aggripina, une uvre dans laquelle il innove en faisant appel à un très grand nombre de figurants. Guazzoni se spécialise dans les grandes reconstitutions historiques inspirées principalement de l'Antiquité. Après un San Francesco (1911) interprété par Emilio Ghione, il réalise son premier chef-d'uvre : Quo Vadis ? (1912). Le film jette les principes d'un genre le film historique qui vaudra à la cinématographie italienne une vaste réputation internationale. Avant Cabiria (1914) de Giovanni Pastrone, Quo Vadis ? marque le triomphe d'un courant dans lequel convergent le goût du spectacle, le sens du récit et l'affirmation d'une italianité à la recherche de son identité. Le film est projeté avec un égal succès à Rome, à Paris, à Berlin, à Londres, à New York... Guazzoni tourne alors successivement quelques-unes des uvres les plus marquantes de l'histoire du cinéma muet italien : La Gerusalemme liberata (1911) ; Marcantonio e Cleopatra (1913) ; Cajus Julius Caesar (1914) ; Madame Tallien (1916) ; Fabiola (1917) ; La Gerusalemme liberata (2 version, 1918). Tous ces films témoignent d'une maîtrise exceptionnelle non seulement dans la direction des acteurs (Guazzoni travaille avec des comédiens attitrés comme Amleto Novelli ou Gianna Terribili Gonzales) mais encore dans le maniement des masses, le sens du récit, la composition de l'image (le cinéaste se sert admirablement aussi bien du clair-obscur que de l'opposition tranchée entre le blanc et le noir). Au-delà de la valeur spectaculaire des films, Guazzoni trouve des accents d'une grande force pour exalter la mort de César (Cajus Julius Caesar), évoquer le martyre des premiers chrétiens (Quo Vadis ?, Fabiola) ou magnifier la geste des croisés (La Gerusalemme liberata). Après la constitution en 1919 de l'Union cinématographique italienne et la création de la Guazzoni Film, le cinéaste tourne encore en 1923 deux films historiques, Il sacco di Roma et Messalina, deux uvres qui commencent à exprimer une certaine fatigue créatrice. À l'inverse d'autres metteurs en scène, Guazzoni reste en Italie malgré la crise consécutive à la faillite de l'UCI. S'il tourne deux films en 1928, ce n'est qu'en 1932 qu'il pourra reprendre une activité régulière. Malheureusement, il n'est plus alors qu'un modeste confectionneur qui ne retrouve à aucun moment le génie qui caractérisait ses mises en scène des années 10. Dans cette période finale encore fort abondante, citons : Re burlone (1935) ; les Deux Sergents (I due sergenti, 1936) ; Il dottor Antonio (1937) ; Antonio Meucci (1940). Il y a quelque tristesse à constater que l'auteur de Quo Vadis ? termine sa carrière en signant des films comme La figlia del Corsaro Verde (1941) ou I pirati della Malesia (id.).
Nom de naissance | Enrico Guazzoni |
---|---|
Naissance |
Rome, Lazio, Italy |
Décès | |
Profession(s) | Réalisateur/Metteur en Scène, Scénariste |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
---|---|---|---|---|
2015 | Les Pirates De Malaisie | Réalisateur | - | |
2015 | Le Sac De Rome | Réalisateur | - | |
2015 | Quo Vadis? | Réalisateur | - | |
1920 | Le sac de Rome | Réalisateur | - | |
1914 | Julius Caesar | Réalisateur | - |