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Selon Médiapart Alexandre Bompard pourrait prochainement succéder à  Patrick de Carolis à la tête de France Télévisions. Le patron d'Europe 1 pourrait être nommé dans les prochains jours. L'Elysée a démenti l'information. Depuis plusieurs jours la rumeur circule, relayée par plusieurs médias. Nicolas Sarkozy pourrait bientôt nommer le successeur de Patrick de Carolis à la tête de France Télévisions. C'est le patron d'Europe 1, Alexandre Bompard, qui aurait les faveurs du président selon Médiapart.Depuis la loi sur l'audiovisuel public de mars 2009, le nom du futur président de France Télévisions est soumis au CSA et aux commissions des affaires culturelles de l'Assemblée Nationale et du Sénat.Le président utiliserait ainsi pour la première fois de ce pouvoir. Mais le dossier est complexe, et l'Élysée a démenti l'information. L'entourage du chef de l'État a indiqué à l'AFP : "Aucune décision n'a été prise. Il convient de respecter à la fois la procédure de nomination et le calendrier".Cette annonce interviendrait alors que le mandat de l'actuel patron de l'audiovisuel public ne s'achève qu'en août 2010 et que des échéances importantes arrivent.Mais tout ceci ne serait qu'une histoire de gros sous et de publicité. Dossiers sensibles, la suppression de la publicité et la privatisation de France Télévisions Publicité seraient en effet au cœur de ces chaises musicales.En nommant Alexandre Bompard, le président servirait les intérêts de Stéphane Courbit (ancien patron d'Endemol France) dont l'influence grandit dans les hautes sphères du pouvoir.L'homme d'affaire vise aujourd'hui la régie publicitaire du groupe et serait en négociation depuis le début du mois de mars pour reprendre 70% du capital de FTP. Et comme contrôler la régie signifie un plus grand pouvoir sur les programmes, de sérieux problèmes d'éthique se posent.De nombreuses personnalités politiques font d'ailleurs entendre leur voix depuis. Patrice Duhamel, l'actuel directeur général de France Télévisions et Frédéric Mitterrand, le ministre de la communication, s'interrogent sur les risques de conflits d'intérêts entre les activités de production et de publicité dans le groupe Courbit.Et le malaise au sein des députés de l'UMP se fait grandissant. Si la nomination intervenait prochainement, il ne fait aucun doute que de nombreuses voix s'élèveraient contre ce choix. Déjà très fragilisée dans l'opinion publique, l'image de Nicolas Sarkozy en pâtirait énormément.