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Le scandale des frégates de Taïwan, l’ogre bancaire Clearstream, l’argent sale blanchi par milliards, les croisades du journaliste Denis Robert pour recueillir des témoignages et du juge Van Ruymbecke pour mener à bien son instruction, le rôle ambigu de l’État français, les morts suspectes, la furie médiatique… Même à l’époque, en 2001, on n’était pas sûr de tout comprendre. L’ahurissante complexité des faits et de leurs répercussions méritaient certes un film. Toutefois, à force de concentrer ses efforts sur leur exposition, le scénario de "L’Enquête", fruit d’un travail proprement herculéen qu’il convient de saluer, exige une attention et une concentration telles que la somme d’informations dégoupillées finit par étouffer au lieu d’éclairer. Et malgré leur sérieux, mise en scène comme acteurs n’y peuvent rien.
Toutes les critiques de L'enquête
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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On est épaté par son portrait d’un homme qui voit son existence bouleversée par sa conviction que la liberté de la presse ne se discute pas.Ce message est servi avec une ferveur remarquable par le réalisateur et son acteur principal
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Passionnante de bout en bout, menée à un train soutenu, mais ménageant, sans alourdir le rythme, des scènes explicatives afin de nous faire comprendre les méandres des montagnes financiers et leurs ramifications, cette "Enquête" devrait, de nouveau, laisser respirer une vérité que beaucoup ont cherché à étouffer.
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Un polar tendu basé sur les écrits de son héros, Denis Robert (excellent Gilles Lellouche), le journaliste qui provoqua un tollé en 2001 en dévoilant les arcanes de la société bancaire luxembourgeoise, spécialisée dans l'échange de titres.
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Difficile de voir clair dans ce scandale qui secoua la Ve République dès 2001. Pourtant le film réussit à vulgariser ce sujet tentaculaire, en démêler la chronologie et montrer les desseins de chacun des protagonistes.
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Le film s'illustre de fait dans le registre thriller tendu maîtrisé, porté par un "héros" aux pieds d'argiles, martyr obsessionnel de sa propre cause, égotique et courageux.
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L'enquête survole parfois les méandres du dossier Clearstream, mais en ces temps où la liberté de la presse est questionnée, Vincent Garenq et Gilles Lellouche racontent avec obstination la noblesse d'un métier, celui de l'investigation, qui demande une foi de tous les instants. Quitte à dépasser les bornes parfois.
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Un film prenant, téméraire et limpide sur la dissimulation d'argent sale à l'échelle internationale. (...) La réalisation soignée, les décors et les dialogues réalistes confèrent aux scènes un rythme soutenu.
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"L’Enquête" à la force de la dénonciation des grandes thrillers américains qui mettent en scène des "whistleblowers", ces lanceurs d’alerte qui suscitent la panique de nos dirigeants, en exposant l’opacité du système, la collusion totale entre la finance et le monde politique. Bref, un film recommandable.
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Un film porté par sa mise en scène ultratenue et la forte interprétation de Gilles Lellouche (...) À la façon d’"Erin Brockovich", "L’Enquête", vrai et passionnant thriller d’investigation sous tension, nous embarque. À voir d’urgence.
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Un thriller haletant et proche des faits, mené par le réalisateur de "Présumé coupable", qui éclaire enfin l’imbroglio Clearstream.
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Vincent Garenq tire des éléments de polar assez croustillants et des personnages d'intrigants comme on n'oserait pas en inventer. Mais en reconstituant l'emballement des révélations, le film cède au même emballement, sans prendre le temps de creuser un sujet (la politique ou la finance).
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Dommage que la mise en scène de Vincent Garenq ne prenne jamais le relais de ce motif vertigineux au cœur de son sujet, qu’elle s’en tienne au déroulé conventionnel du film-enquête, entre banal thriller et drame psychologique.
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Certains acteurs du film sont étonnants, à commencer par Charles Berling, qui incarne un juge Van Ruymbeke particulièrement véridique. Passons vite sur l’interprétation, forcée, pour le moins, de Gilles Lellouche et sur la mise en scène, plus convenue que celle de "Présumé coupable", le précédent film de Vincent Garenq.
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Le montage est nerveux, la facture classique, la touche polar provenant surtout de l’allusion, par parenthèses régulières, aux frégates de Taiwan, ténébreux contrat d’armement ou valsèrent les commissions occultes et les cadavres plus ou moins suicidés.
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Un film passionnant qui a le mérite d'éclairer des zones d'ombre.
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Il est difficile de générer du suspense autour de manipulations virtuelles et de listings informatiques. Si Garenq tente bien d’aérer le sujet avec des scènes exotiques (à Taïwan notamment), le film n’a pas la force de certains thrillers politiques des années 1970.
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Cette entreprise poussive de prendre des faits réels pour en faire à tout prix un exemplaire de genre, à l’instar de ce qui se fait à Hollywood, mais où l’objectif de conformité à des standards prive le produit de toute sincérité et de toute capacité à convaincre.