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Réalisatrice découverte dans les festivals (ses trois derniers films y ont glané plusieurs récompenses), Yesim Ustaoglu symbolise le renouveau du cinéma turc aux côtés du formidable Nuri Bilge Ceylan. Avec La Boîte de Pandore, elle signe un film subtil sur la famille, ses drames, ses désunions, ses joies, qui n’est pas sans rappeler Depuis qu’Otar est parti de Julie Bertucelli. Catalyseur du récit, le personnage de la grand-mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer (et incarnée par la pimpante nonagénaire Tsilla Chelton), fait ressortir les travers de chacun :
la frustration de la fille aînée, l’égoïsme de sa cadette, l’immaturité du benjamin. Plus généralement, ce portrait de famille très cru (certaines répliques sont d’une rare violence) montre la fragilité du lien intergénérationnel dans
nos sociétés modernes.
Toutes les critiques de La boîte de Pandore
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Même si l'étude de caractères paraît un brin stéréotypée (une soeur responsable et conventionnelle, une autre active et libérée, un fils paumé et immature), la chronique exhale une mélancolie sourde, l'amertume d'un deuil avant le deuil.
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Drame doux-amer sur la dissolution des liens familiaux dans la société moderne, le film n'évite pas vraiment les facilités mélodramatiques auxquelles son sujet l'expose.