Première
par Jean-Baptiste Drouet
Dès les premiers échanges, percutants, on se frotte les mains, espérant s’esclaffer devant une comédie nerveuse et féroce sur une famille irrésistiblement barrée. Hélas, le film s’enlise dans un foisonnement de scènes hésitant entre la farce boulevardière et la comédie « psychologisante », sans trouver ni son ton, ni son rythme, ni même une identité. Du coup, un acteur aussi chevronné que Berléand semble jouer dans le vide. Reste Audrey Dana, qui, dans le rôle de la femme castratrice et névrosée, traverse ce huis clos familial avec une justesse et une énergie qui forcent le respect.