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Fondre en larmes à la vision d’un simple Smartphone n’est que l’une des nombreuses bonnes surprises de ce film faussement austère. À partir d’un dilemme moral cauchemardesque (une femme dont le couple bat de l’aile doit-elle ou non se dénoncer après avoir accidentellement tué une adolescente ?), c’est avec un mélange d’observation impitoyable et de palpitations compassionnelles qu’il décroche son statut de très beau mélo. Hissé vers des sommets de lyrisme par une mise en scène intelligente, il bouleverse et fascine dans un même élan.
Toutes les critiques de La grâce
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Moins percutant que Le libre arbitre, mais tout aussi pernicieux dans son discours souterrain, le nouveau film de Matthias Glasner est tout bonnement enthousiasmant par les questions qu’il pose sur la nature humaine. Brillant.
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Un film ambigu, tout en tension sourde et envoûtante.
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Le réalisateur norvégien met en scène une famille qui saisit une seconde chance. La lente transformation du couple, dans l'interprétation superbe qu'en donnent Birgit Minichmayr et Jürgen Vogel, est bouleversante.
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Scénario inspiré, comédiens époustouflants et mise en scène à l’unisson, il signe un beau film généreux, âpre et aussi profondément humain qu’original.
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Dans la magnificence surprenante des paysages et de la nuit polaire, cette réflexion sur la culpabilité, pour naïve qu'elle soit, n'est pas dépourvue de charme.
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Le décor grandiose est une oppression pour le réalisateur Matthias Glasner, un état de grâce, un jardin d’Eden où les humains s’efforcent de regagner leur place, sans toutefois pouvoir faire autre chose que se tromper eux-mêmes : ils sont irrémédiablement corrompus. Le réalisateur parvient à saisir cette faillite à la fois dans ce qu’elle peut avoir d’attendrissant, dans ce qui peut susciter l’empathie, et l’étincelle de grâce qui persiste, malgré tout.
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Parfois démonstrative, cette histoire de distance entre les êtres sait aussi être lyrique et poignante, comme les immenses paysages où elle se joue.
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Des décors superbes et glacés du nord de la Norvège. Un chemin vivant mais bien étiré. Comme dans la nuit scandinave, la lumière se fait longuement désirer.
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l’énarchie, de la technocratie et de la haute fonction publique. Aux côtés de Thierry Lhermitte, Raphaël Personnaz en puceau de la politique et Niels Arestrup en vieux briscard rusé et revenu de tout sont plus que convaincants. Une comédie cynique sur les pièges du pouvoir et ces bûchers de vanité auxquels se mêle la comédie humaine.
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La beauté plastique du film n’empêche pas le récit de s’éterniser sur les notions de culpabilité et de pardon, pour aboutir à une fin très discutable.
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le savoir-faire formel ne dépasse jamais le stade décoratif. Trop gourmand, Glasner se révèle prisonnier de son dispositif déjà à l'épreuve dans son précédent - et infiniment plus percutant - "Le Libre Arbitre", à savoir décortiquer les ambivalences psy et morales de ses personnages avec patience et compassion. Déception donc.