Première
par Thierry Chèze
Découvert à la Semaine de la critique, ce premier long met en scène Nora, une Espagnole de 15 ans qui voit débouler dans sa vie paisible, le temps d’un été, Libertad, une Colombienne de son âge dont le tempérament aventureux provoque son basculement accéléré vers l’âge adulte. Le film raconte le temps des premières amitiés à la vie à la mort, des premières amours aussi avec, en filigrane l’ombre des premiers deuils (la mère de Libertad a été engagée pour veiller sur la grand-mère de Nora, atteinte d’Alzheimer) et des relations qui se tendent avec les adultes (proche de sa mère, Nora regarde d’un œil curieux les échanges entre Libertad et la sienne, qui se retrouvent après des années d’éloignement). Ce récit initiatique bourré de charme reste hélas un peu trop dans les clous pour s’échapper d’un genre ultra- codifié qu’on sent ses remarquables interprètes prêtes à bousculer, sans n’avoir jamais vraiment la main pour y parvenir.