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Techniquement, il [le réalisateur] s'en sort bien : du point de vue de la facture visuelle, du rythme, de la tension dramatique, des effets spéciaux, le film n'a rien à envier à ses modèles américains. Ce qui gêne ici tient plutôt au fond.
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Beaux maquillages, belles poussées de carnages gores (dont certains hors champ, tout aussi impressionnants), belles attaques fiévreuses, dans un décor apocalyptique et glacé, nimbé d’une belle lumière froide et bleutée. Techniquement, rien à dire : cet exemple de cinéma de genre à la française, premier film de David Morley, ne démérite pas. Suivant les classiques du genre que sont « 28 jours plus tard » et « La mouche » ou encore une version gore de « La belle et la bête », le film affiche un premier degré de bon aloi et joue habilement sur la relation amoureuse du couple, ressort dramatique de l’histoire, sans pour autant négliger son aspect purement horrifique et fantastique. Sonia affronte la décrépitude de l’homme qu’elle aime, peu à peu gagné par la bestialité. Hélène De Fougerolles et Francis Renaud sont très convaincants (ce qui n’est pas le cas des seconds rôles). Film d’horreur en huis clos, à la Romero, « Mutants » et ses héros décomposés passent haut la main l’examen du premier film.