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Plutôt que d’aborder la situation sous un angle exclusivement documentaire et catastrophé, Marc Barrat a tenté le film d’aventure. Pour son premier long métrage, il favorise même le genre de la série B désuète : des gueules patibulaires, des dialogues rocambolesques et ce qu’il faut d’invraisemblances. Mais, dans ce Far West tropical, le récit, assez bien construit et indéniablement vivant, se permet aussi un certain romantisme et quelques regards sur les merveilles de la flore guyanaise sans prétendre égaler, sur un sujet comparable, les splendeurs de La Forêt interdite de Nicholas Ray (1958). Des sourcils froncés des deux héros photogéniques (Sara Martins et Tony Mpoudja) aux yeux clairs de l’inénarrable Philippe Nahon, dans un second rôle propre à la bande dessinée, Marc Barrat évite tout à la fois le troisième degré et un esprit de sérieux ostensible.
Toutes les critiques de Orpailleur
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La beauté caressante des images, dans ce cadre sublime, ajoute au plaisir : il faudra désormais compter avec Barrat et la Guyane, et c'est une bonne nouvelle.
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C'est justement ce qui manque à Orpailleur, de l'imagination. Les péripéties classiques du film d'aventure (poursuites, captures, évasions, retournements de rapports de forces) se déclenchent comme des signaux au passage d'un train, sans autre raison d'être que de rapprocher le film de sa fin.
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Malgré la beauté des décors naturels, difficile de se passionner pour ce film d’aventures à message grevé par des personnages dessinés à la machette et une réalisation à l’avenant.
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Guerre des mafias, exploitation des travailleurs illégaux, désastre écologique... Derrière la recherche du précieux métal jaune en Guyane se cache une réalité beaucoup moins reluisante que ce premier long-métrage tente de dénoncer, sous la forme d'un thriller. Un sujet en or, plombé par un scénario qui aligne beaucoup de maladresses et des situations peu crédibles.
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Vous vous souvenez de Blood Diamond, d'Edward Zwick ? DiCaprio luttant contre les trafiquants de diamants dans les forêts de la Sierra Leone. Toutes proportions gardées, L'Orpailleur est l'équivalent français, avec l'or de Guyane en lieu et place de la pierre précieuse africaine. Toutes proportions gardées, hélas, car Marc Barrat a dû réaliser son film avec le budget thé et café de son modèle hollywoodien. Le manque de moyens transpire dans chaque plan de ce film d'aventures au rabais qui plonge un « négropolitain » et son meilleur pote dans le milieu des orpailleurs clandestins. La distribution frise l'amateurisme, à l'exception de Philippe Nahon et de Thierry Godard, solides en tyrans du tamis.