Ce week-end dans vos écrans, du Ghibli sans dialogues, Elle Fanning par NWR et le crash de Denzel par Zemeckis.
La Tortue rouge de Michael Dudok de Wit
Le premier long du néerlandais est une production Ghibli co-écrite par Pascale Ferran : La Tortue rouge est née de la rencontre de ces influences plurielles. Résultat, c'est l'un des plus beaux films d'animation de 2016. Sans aucun dialogue, à l'air de purs moyens de cinéma, La Tortue rouge raconte la rencontre entre un naufragé et une tortue géante sur île déserte, et... "C’est un film d’une émotion sans commune mesure, d’une poésie telle qu’elle force les coeurs même les plus froids", s'enthousiasmait notre Christophe Narbonne national après sa vision. "On ne voit guère d’équivalent dans la production mondiale, sinon chez les magiciens de Ghibli, Takahata en tête, le maître du mélo pointilliste." Pas mieux.
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The Neon Demon de Nicolas Winding Refn
Mal reçu à Cannes, cumulant 139 316 entrées en salles, The Neon Demon n'a pas réédité le succès de Drive (1,5 million d'entrées) ou celui, moindre, de Only God Forgives (451 635 entrées). Dommage, car le dernier Nicolas Winding Refn est une vraie expérience, et de loin l'un de ses meilleurs films, où il s'éclate à composer des séquences psychédéliques visuellement et musicalement frappantes (la BO de Cliff Martinez et la photo de Natasha Braier sont à tomber). Raison de plus pour le rattraper chez soi. Et, évidemment, le film est aussi le récit de la transformation de Elle Fanning en icône. En véritable star de cinéma, dont le personnage brille longtemps après que le générique se soit évaporé.
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Flight de Robert Zemeckis
Pour fêter la sortie d'Alliés de Robert Zemeckis, on (re)regarde Flight ce week-end. En 2013, il s'agissait du retour de Zemeckis au cinéma en live action après une décennie consacrée à repousser les limites du cinéma d'animation par ordinateur (Le Pôle express, La Légende de Beowulf, Le Drôle de Noël de Scrooge). Et Flight, premier film "adulte" du réalisateur de Retour vers le futur, est à la fois une baffe technique ultra spectaculaire (le crash de l'avion, la séquence d'ouverture avec ce plan dit du "rail de coke") et un portrait de héros brisé (Denzel Washington, bluffant comme à son habitude) en forme de doigt d'honneur à l'Amérique bien-pensante. Un mélange explosif à se ré-administrer d'urgence.
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