"C’était comme un enterrement", se souvient l’acteur espagnol.
Javier Bardem a une belle histoire avec le Festival de Cannes, où il a reçu une des plus prestigieuses récompenses de sa carrière : le Prix d’interprétation masculine pour Biutiful d’Alejandro González Iñárritu, en 2010. Mais il y a aussi vécu des moments difficiles. Un, en particulier, lors de la présentation de The Last Face, qui était en compétition au Festival en 2016.
Dans ce film réalisé par Sean Penn, Bardem incarnait un chirurgien qui vivait une histoire d’amour impossible en Afrique avec une directrice d’ONG (Charlize Theron). Un drame "médecins du monde", plombé par son ethnocentrisme maladroit et son glamour dégoulinant, que la presse avait massacré. "C’était comme un enterrement", a expliqué l’acteur espagnol lors d’un question-réponse organisé à Cannes, Salle Bunuel, dans le cadre des célébrations de la 75e édition du Festival (via Deadline).
Cannes 2016 : The Last Face de Sean Penn reçoit le pire score jamais vu des critiques internationales"C’était un désastre. Mais, laissez-moi vous dire que c’était un grand désastre. C’est bien de venir dans un festival comme Cannes et de se faire huer, ça nous rappelle que ce qu’on fait peut être catastrophique, sinon on a une trop haute estime de soi. J’ai mon avis personnel sur ce qu’était ce film. On a travaillé dur dessus (je n’ai jamais tourné un film où les gens ne travaillaient pas dur). Mais on est passé à côté. Les gens ont vu ça, les gens en ont parlé, et les règles du festival ont carrément été changées après ça. Maintenant on ne peut pas publier de critiques le jour de la présentation du film, parce que la présentation de ce film ce jour-là a été comme un enterrement. Mais j’en ai ri. Je me suis dit : ‘voilà ce que c’est de faire des films’. Parfois tu fais No Country for Old Men, parfois tu fais un film comme celui-là. C’est la vie."
Javier Bardem va tourner cet été la suite de Dune. En France, il sera bientôt à l’affiche de El Buen Patron, rôle qui lui a valu le Goya 2022 du meilleur acteur. Bande-annonce :
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