Toutes les critiques de Blue Sun Palace

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Primé à la Semaine de la Critique cannoise, ce premier long de Constance Tsang nous propulse au cœur de la communauté chinoise du Queens et plus précisément dans un salon de massage où toutes les femmes qui y travaillent se serrent les coudes pour faire face à l’adversité (machisme de certains clients, racisme décomplexé…) et aux blessures liées au déracinement tout en rêvant d’un avenir meilleur. Un cocon fragile qui va se déchirer quand un homme venu voler la caisse tue l’une des masseuses. L’aspect documentaire qui prévalait va dès lors laisser entrer pleinement la fiction, à travers le personnage de l’amant de la jeune femme assassinée (Lee Kang- Sheng, acteur fétiche de Tsai Ming- liang, dont on perçoit l’influence sur la réalisation) qui se rapproche d’une de ses amies masseuses pour affronter le deuil et l’insoutenable absence ensemble. Le tout avec une grâce et douceur inouïe qui tranchent subtilement avec la violence des situations. Une réalisatrice à suivre.