Toutes les critiques de Comme Une Étoile Dans La Nuit

Les critiques de Première

  1. Première
    par Didier Roth-Bettoni

    Ils sont jeunes et ils s’aiment. L’avenir est à eux. Et puis le ciel leur tombe sur la tête : Marc est malade, une maladie rare, la maladie de Hodgkin, Marc va mourir... D’un tel point de départ, on peut tout craindre, ou tout espérer selon celui qui le traite. Cinéaste d’une délicatesse rare, habitué aux chroniques familiales et aux attentions de chaque instant accordées à ses personnages, René Féret était certainement l’un des mieux armés pour éviter le pathos facile. Mais peut-être pousse-t-il trop loin sa mise à distance par rapport à un sujet qui lui est pourtant si proche puisqu’il l’a tiré de l’histoire vraie de sa nièce. Du coup, l’émotion est presque trop retenue, la violence des sentiments aussi, et le film, malgré les belles prestations de comédiens qui ne s’économisent pas, s’en ressent. On est touchés, bien sûr, par ce qui s’affirme comme une leçon de courage, de dignité, d’amour et d’espoir, mais jamais bouleversés.

Les critiques de la Presse

  1. Paris Match
    par Alain Spira

    (...) une bouleversante histoire d'amour et de mort, au ton juste et authentique.

  2. Fluctuat

    Loin du box-office et des paillettes, René Féret poursuit une oeuvre naturaliste et courageuse avec Comme une étoile dans la nuit, le drame poignant d'un jeune couple confronté à la maladie et à la mort. Mais le film, joliment charnel et souvent très juste, n'évite pas, dans son dernier mouvement, une certaine pesanteur mélodramatique.On ne connaissait pas bien René Féret, avant de voir Comme une étoile dans la nuit, qui est pourtant son quatorzième film. Sa fiche nous apprenait certes qu'il avait reçu un prix pour son premier film, Histoire de Paul, en 1975, pas bien plus. Depuis, ses films, sortis tous les deux ou trois ans en catimini, n'ont pas fait de vagues. A l'image du cinéma de Féret sans doute, dont le style humble, sans chichi (pour ne pas dire télévisuel), et sans stars, peine à susciter les passions. Comme une étoile dans la nuit ne changera pas la donne. Pas de célébrité au casting, mais une distribution remarquable, des premiers rôles (superbes Salomé Stévenin et Nicolas Giraud) aux seconds (l'habitué Jean-François Stévenin, et Maryline Canto, parfaite). Pas trop de style non plus, Féret s'effaçant presque complètement derrière la présence ultra-physique de ses interprètes. Le tout au service d'une histoire « réellement vécue par (sa) nièce », pas très marrante : Anne et Marc, jeune couple de 25 ans, avides de vie, de mariage et d'enfant, sont rattrapés par la maladie, peut-être incurable, qui terrasse Marc. Voilà le genre de scénario un peu repoussoir, qui nous dit, avant même que le film commence, quelque chose comme « tu vas en prendre plein la gueule, mon coco ». Et de ce point de vue, ça ne loupe pas. C'est très éprouvant. Car Féret axe son film sur l'attitude optimiste, limite autiste, des amants face à l'horreur. Isolés dans leur amour condamné, incompris de leurs proches, les deux s'oublient dans le sexe, les rires, et l'ivresse, et ce schéma - du tragique au carré - ne fait évidemment que redoubler l'importance de la perte amoureuse, et du sacrifice d'Anne. Le réalisateur appuie ainsi, en finesse au début (les scènes intimes, tendres et crues, captées ras du corps), puis de plus en plus lourdement (l'interminable adieu à l'hôpital, l'inutile scène de l'enterrement, le très kitsch coucher de soleil au bord de mer, etc.), sur nos pourtant innocentes glandes lacrymales. Manque, pour dépasser ce plombant pathos, l'éclair de génie, l'urgence d'un Pialat ou le sens poétique d'un Sautet... Mais reconnaissons une chose : ce film d'artisan doué a du savoir faire, et émeut (très) intensément. Comme une étoile dans la nuitDe René FéretAvec Salomé Stévenin, Nicolas Giraud, Jean-François StéveninSortie en salles le 3 décembre 2008Illus. © JML Distribution - Exprimez-vous sur le forum cinéma- Lire le fil réalisateur sur le blog cinéma