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Il ne faut pas se laisser effrayer par la durée de ce film, près de trois heures qui passent comme un souffle, indissociables de la splendide apnée émotionnelle qu’offre cette histoire sensible et du sentiment ininterrompu de fraternité qui nous lie à son personnage principal. Le scénario évoque une thématique proche de celle de "My Two Daddies" (sorti cette semaine) et prend lui aussi le pouls de préoccupations très actuelles. Grâce à l'incarnation et au regard porté, "In the Family" transcende l’aspect purement revendicatif de son point de départ pour aboutir à un petit miracle d’empathie, d’équilibre et de résonances à entrées multiples. Sans jamais juger qui que ce soit, mais avec un sens inné de la terreur insidieuse, c’est au démantèlement progressif d’un homme et de la légitimité d’une histoire d’amour qu’on nous propose d’assister, au combat des sentiments contre le Code civil et les idées fausses, le tout cimenté par une ambition artistique et une humanité que seuls deux flash-back superflus tempèrent de façon presque subliminale.
Toutes les critiques de In the Family
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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On ne s'ennuie pas une seconde devant ce film pudique , subtil et jamais manichéen. Un film paradoxal qui semble constamment s'inventer et projet devant lui un nouvel obstacle à franchir. (...) Un grand moment de cinéma.
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Un joli coup d’essai du réalisateur. "In the Family" offre une vision nouvelle du drame familial/identitaire, qui s’éloigne des stéréotypes du genre, pour explorer les sentiments tout en pudeur et profondeur. Le sujet est d’actualité, mais son traitement le propulse hors du commun.(...) Une oeuvre intimiste qui ne viole pourtant jamais l’intimité des personnages.
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Tout, dans le film, de son existence à son récit, de sa visibilité à sa mise en scène, tient du miracle. "In the Family" est un coup de tonnerre dans le ciel un peu trop bleu du cinéma indépendant américain. Un coup de tonnerre, et pourtant le film le plus doux, le plus soyeux qui soit.
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Un film dont la forme est igide, austère, pialatesque : une succession de plans fixes accueillant des scènes de quelques minutes, de moins en moins vivantes, de plus en plus solitaire.
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Le film est irrigué par une force tranquille, celle d’un réalisateur arrivé au septième art après un passage par le théâtre, avec dans l’idée que les choix esthétiques dominant le circuit indépendant étaient devenus conventionnels, ennuyeux et répétitifs et qu’il fallait réapprendre à regarder, en mettant des moyens purement cinématographiques au service de son récit. "In the Family" donne surtout le sentiment d’assister à l’émergence d’un cinéaste inclassable. Ils se font rares aux États-Unis.
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Chronique édifiante d’une dispute familiale autour de la garde d’un petit garçon élevé par deux hommes.
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Alors oui, c'est bien joué, bien écrit, bien émouvant, mais formellement bien complaisant. Le principe de ne filmer qu'en plans fixes est une idée originale, qui lasse rapidement. Péché d'orgueil d'un réalisateur dont c'est le premier long-métrage, qui ne manque pourtant pas de sensibilité, ni de sincérité et d'intelligence.
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C’est un peu long, indubitablement, pour ce qu’il a à montrer. Centré sur un sujet intéressant et important, le film, contrairement à ce que son titre pouvait laisser présager, fait l’erreur de se focaliser sur son personnage principal au lieu de s’attacher au réseau compliqué des liens familiaux.
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La durée du film est franchement excessive, mais elle lui permet de prendre ses distances avec le débat de société et les discours militants. C'est une recherche plus intérieure qui se déploie : comment, face à l'exclusion qui le frappe, un homme résiste, affirme sa place et son identité.