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Il y a dans ce film une noblesse d’approche, un respect pour les personnages et une maturité dans la restitution des sentiments qu’il faut saluer. De temps en temps, quelques séquences inspirées parviennent à nous couper le souffle (le résultat téléphonique d’un test HIV ; un « plan à trois » terrible de tendresse et de désespoir mêlés), et l’implication totale des comédiens n’appelle aucune réserve. Pourtant, Keep the Lights On laisse une impression mitigée. Intensément romanesque sur le papier, sa construction en sauts de puce chronologiques mise trop sur l’ellipse, au point que l’effet de liant ne fonctionne pas toujours. À force de refuser tout ce qui pourrait ressembler à des « péripéties » et d’orchestrer la répétition d’événements identiques, le parti pris de tenir la même note tragicoérotico- dépressive débouche sur une monotonie dont l’émotion et l’empathie finissent par faire les frais. Un comble pour ce projet visiblement passionné qui avait tout pour arracher les tripes.
Toutes les critiques de Keep the Lights On
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Délaissant la forme romanesque de ses premiers films, Ira Sachs livre un récit autobiographique fait de passion et d'abjection. Chronique méticuleuse d'une vie commune impossible, Keep The Lights On s’imprègne du ressassement d'un amoureux déçu qui ne comprend pas comment pareil gâchis a pu naître d'autant de désir et de beauté.
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Un beau film d’amour qui, s’il s’essouffle un peu en cours de route, emporte l’adhésion par sa bouleversante sincérité.
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Auteur des déjà très remarque Married Life et Forty Shades of Blue, Ira Sachs revient ici sur un épisode personnel sans pour autant verser dans la fiction exutoire. Sans juger ses protagonistes ni tenter d'expliquer la chute de l'un et le dévouement de l'autre, sa mise en scène feutré et incisive, restitue avec une sensualité désemparée la banalité du déclin d'une fusion amoureuse.
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Nappé des notes du violoncelle disco no wave d'Arthur Russell, mort du sida en 1992, et traversé par la figure d'Avery Willard, portraitiste pionnier du New-York gay resté un cinéaste secret jusqu'à sa mort, Keep The Lights On déambule endeuillé aux confins d'un amour condamné dès son premier jour [...] Et si Ira Sachs déploie une incontestable délicatesse pour dépeindre les gouffres d'une passion, il peine souvent à nous faire ressentir l'ivresse.