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À l’inverse de son titre consensuel, ce film égratigne l'image proprette d’une famille bourgeoise. Quand la mère déclare arrêter son traitement médical lourd, c’est ainsi l’unité du clan qui vole en éclats – enfin, modérément, on n’est pas non plus dans Festen... Schmid fait dans l’état de crise ouaté, dans la révélation capitonnée. Un rebondissement tardif (il intervient dans la dernière demi-heure) laisse entrevoir le film moins convenu qu’Un week-end en famille aurait pu être.
Toutes les critiques de Un week-end en famille
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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L'auteur de Requiemconfirme, ici, son talent pour une mise en scène faussement ascétique, à la fois délicatement distanciée et méchamment incisive. Ne manque qu'un fond narratif plus conséquent.
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Dans Un week-end en famille, pas d’effusion, ni même d’étrangeté accentuée ; la forêt est un rêve ou un cauchemar, pas l’endroit d’une résolution. Le travail de sape souterrain se poursuit sans jamais atteindre un choc libératoire.
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En douceur, avec une écriture et une mise en scène au scalpel, le réalisateur révèle les failles de chacun, leur envie de fuir ce clan depuis longtemps malade sans se l'avouer...
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Un réflexion forte et subtile, sur le désir de disparaître et les cicatrices laissées chez les proches.
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Une proposition de cinéma une peu pataude que l’on voit arriver avec ses gros sabots dès le début du métrage mais que l’interprétation d’ensemble tend à alléger quelque peu.
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Bien écrit, correctement joué : rien ne dépasse dans ce petit drame bourgeois. Pas même le dénouement en forêt – cette marotte du film d’auteur – où les personnages vont, bien sûr, se perdre pour mieux se trouver.
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Après un thriller politique, La Révélation (2009), le réalisateur allemand Hans-Christian Schmid, habitué de la Berlinale, s’empare d’un genre narratif bien différent : la chronique de mœurs. À travers une famille comme il en existe tant, il s’attache à décrire ce qui se défait, se noue et se dénoue dans cette cellule particulière. L’ensemble souffre d’une certaine mollesse mais dégage quelques belles scènes qui disent beaucoup des rapports familiaux contemporains.
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Le film manque de vie de souffle. Evoquant de manière mimétique les tares d'une classe sociale (...) la mise en scène ne parvient pas à prendre le recul nécessaire.
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Il y a un peu du « Festen » de Thomas Vinterberg chez ces gens-là, on règle des comptes éprouvants dans ce film, ceux de ce nid rarement douillet qu’est l’enfance. (...) « Un week-end en famille » loin d’être reposant mais qui fait avancer des vies.
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À la fois bien mené et trop poli, "Un week-end en famille" n'est jamais désagréable à regarder, mais peine à émouvoir véritablement.
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Une oeuvre bien lisse et mineure.