Toutes les critiques de Une Histoire d'Amour

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Un homme loue les services d’une femme pour un trip sadomaso dont elle serait la dominatrice et lui la victime consentante. Mais quand le coeur se mêle à la fessée, rien ne se passe comme prévu. Adapté du roman de Régis Jauffret, Sévère, lui-même librement inspiré de l’affaire Stern (célèbre banquier assassiné dans des conditions rocambolesques), le premier essai d’Hélène Fillières derrière la caméra se présente comme un film d’atmosphère, noir à souhait, dont chaque plan est habillé de clair-obscur, où les mouvements de caméra se veulent caressants et où le montage peut se montrer brutal. Pourquoi pas, sauf qu’un tel sujet nécessitait aussi un minimum d’écriture. Là, à part faire la gueule pour (sur)signifier leur mal-être, les acteurs n’ont pas grand-chose à jouer. Ils ont même un certain mérite à tenter de faire exister des personnages caricaturaux (l’odieux banquier triste, la femme vénale mais pas trop, le vieux mari passif) dont on ne comprend ni les actes ni les motivations profondes. C’est la preuve à charge contre un film par ailleurs assez maladroit dans sa description light de jeux sexuels tordus.

Les critiques de la Presse

  1. Public
    par La rédaction de Public

    Une histoire forte et dérangeante ou Benoît Poelvoorde se montre ambigu à souhait.

  2. Nouvel Obs
    par Sophie Grassin

    Fillières, en assumant de vrais choix, fait indéniablement du cinéma.

  3. Pariscope
    par Arno Gaillard

    Ce n'est pas une histoire d'amour qu'Hélène Fillières filme, mais bien un contrat entre deux êtres (...) Un voyage morbide qui se déroule loin du peuple et qui nous dis que certaines histoires finissent mal quand elle s'ébattent uniquement sur des liasses de billets de 500 euros., dans le latex et l'humiliation.

  4. See
    par Mathias Leboeuf

    Une histoire d'amour destructrice, pour un film froid et silencieux, parfois un peu maniéré. Les acteurs sous tensions internes, sont impeccables.

  5. Le Canard Enchainé
    par La rédaction du canard enchaîné

    Hélène Fillières réussit un film sombre (...) Benoît Poelvoorde rend l'arrogance mégalo et cruelle du personnage, face à Laetitia Casta, souverainement érotique en dominatrice asservie.

  6. A nous Paris
    par Fabien Menguy

    Si l’ensemble s’avère finalement assez glaçant, ce film inspiré de faits réels – le meurtre du banquier Edouard Stern – est maîtrisé et propice à nous faire découvrir un duo inédit et savoureux à fouet… heu… à souhait.

  7. Oops
    par Arnaud Casanova

    Teintée de mystères et de zones d'ombres, cette histoire d'amour profondément dérangeante et perverse parvient tout de même à nous émouvoir grâce à l'incroyable composition de Benoît Poelvoorde, torturé à souhait.

  8. L'Express
    par Eric Libiot

    Une mise en scène nette et tranchante, et un récit très froid.

  9. StudioCiné Live
    par Emmanuel Cirodde

    Casta, parfaitement en phase dans sa composition de complice par amour, face à Poelvoorde expérimentant jusqu'à la mort ses obsessions sexuelles.

  10. Ouest France
    par La rédaction de Ouest France

    Laetitia Casta et Benoît Poelvoorde ne peuvent rien pour donner de la passion et de la chair à ce premier film très maniéré d’Hélène Fillières, installé dans une ambiance glaciale et sophistiquée. Le mystère reste bien épais.

  11. Gala
    par La rédaction de Gala

    Un film déroutant (...) Une vision plus intellectuelle que réellement physique d'un amour malade.

  12. Télé 7 jours
    par Viviane PESCHEUX

    En s’inspirant du roman de Régis Jauffret sur la liaison fatale qui coûta la vie au banquier Édouard Stern, Hélène Fillières (Mafiosa) signe un premier film radical (trop ?) stylisé qui peut dérouter, voire, rebuter mais où Laetitia Casta hypnotise, face à Benoît Poelvoorde amaigri et tragique.

  13. Les Fiches du cinéma
    par Nathalie Zimra

    Hélène Fillières s'intéresse à la passion masochiste et funeste entre le banquier Stern et sa maîtresse : en faisant l'économie d'un minimum de mise en perspective psychologique, elle rate complètement sa cible.

  14. Critikat.com
    par Estelle Bayon

    Parce qu’il est trop occupé à soigner son esthétique du chic sordide, parce qu’il s’empêche de se laisser surprendre par ces corps en les soumettant à ses idées prédéterminées et tenaces, le film manque de chair, de lâcher-prise. Son souci de la rigueur cède alors à un rigorisme qui sied plutôt mal à sa quête du trouble.

  15. Les Inrocks
    par Jean-Marc Lalanne

    On savait que Poelvoorde était en puissance un très bon acteur, mais trop peu de films lui avaient permis de déployer, jusqu’au trouble et à l’inquiétude, toute sa violence en germe. Filmé peut-être pour la première fois avec désir, étrangement érotisé, il est ce que le film comporte de plus captivant. Le film ne réussit en revanche pas du tout sa symétrique sur Laetitia Casta. D’un bout à l’autre, éplorée et frémissante, l’actrice ne joue que la part de victimisation de son personnage. Manque ce saut mental qui lui permet, malgré tout, contre ce qui semble son désir conscient, de ligoter, frapper puis abattre son partenaire de jeu. Cette duplicité, supposée par le sujet, échappe, et son manque rend le film bancal.

  16. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    une chorégraphie criminelle dans un décor glacé pour catalogue de designer.

  17. Libération
    par Didier Péron

    Une histoire d’amour entend percer l’énigme de la jouissance des hommes mais au générique de fin, on s’interroge sur la place du plaisir de la cinéaste dans son film. L’a-t-elle même une seconde envisagé comme possible, pour elle et pour les autres ? Ici, on a plutôt le sentiment qu’elle aborde la mise en scène comme une somme de contraintes qu’il faut à toute force surmonter, au prix de beaucoup de tourments, de douleurs que le film ne restitue qu’à l’état de fragments de fictions livides.

  18. Le Figaro
    par Jean-Luc Wachthausen

    Dans cette approche feutrée d'un rapport amoureux effrayant et mortifère, Hélène Fillières évite aussi la psychologie sommaire pour ne s'attacher qu'à dépeindre avec une certaine compassion les souffrances et les noirceurs d'un couple pris de vertige.

  19. A voir à lire
    par Frédéric Mignard

    Les vertiges de l’amour sado-masochiste vus de façon clinique par Hélène Fillières, l’actrice d’Aie que l’on avait connue plus fantaisiste. Une expérience aussi éprouvante qu’éreintante.

  20. Le JDD
    par Alexis Campion

    Les agitations de Benoît Poelvoorde et l’impassibilité de Laetitia Casta se révèlent peu convaincantes, égarées dans l’observation clinique et vaine d’une liaison résolument déshumanisée.

  21. Excessif / TF1 News
    par La rédaction de Excessif / TF1 News

    un salmigondis sursignifiant dans ses intentions, faussement sulfureux dans son traitement, impossible dans ses dialogues ("Les chiennes adorent la viande crue"), où même la belle musique atmosphérique d'Etienne Daho paraît hors-sujet.

  22. Toutlecine.com
    par Anne-Laure Thirion

    Hélène Fillières présente jusqu'à maintenant devant la caméra, réalise avec Une Histoire d'amour son premier long-métrage. Pari risqué pour la réalisatrice en herbe qui choisit de mettre en scène la relation pour le moins particulière et complexe, c'est peu de le dire, de deux âmes errantes incarnées par Laetitia Casta et Benoît Poelvoorde.

  23. Les Cahiers du cinéma
    par Jean-Philippe Tessé

    Le film ne tient pas la route : son théâtre endimanché dans les habits du trouble a vite fait de le figer dans un folklore un peu ridicule, balourdement symbolique, emblématisé par les poses un brin embarrassantes d'un Richard Bohringer marmoréen en diable et confit dans ses silences-qui-en-disent-long.

  24. Marianne
    par Danièle Heymann

    (...) le premier film d'Hélène Fillières s'avère glacial et peu convaincant.

  25. Transfuge
    par Louis Seguin

    Ce jeu pervers entre les deux amants se déroule sur un camaïeu de gris et de noir, dans des décors sans charme.

  26. Télérama
    par Frédéric Strauss

    Un banquier et sa maîtresse jouent à des jeux dangereux, sadiques, masochistes et aussi très artificiels... Stylisée, la fameuse affaire Edouard Stern n'a rien d'autre à livrer qu'un ballet de pseudo-désirs, dans un univers d'un intimisme névrotique étouffant.

  27. Metro
    par Marilyne Letertre

    Ni émotion, ni trouble, ni empathie.

  28. Le Parisien
    par Pierre Vavasseur

    En ne développant rien de la psychologie des intéressés, en résumant les tenants et les aboutissants de cette relation sado-masochiste à une histoire floue d’armes et d’argent, Hélène Fillières rend un film qui manque singulièrement de liant.

  29. Positif
    par Fabien Baumann

    Hélène Fillières, pour ses débuts comme réalisatrice, semble avoir surtout retenu le mot "riche". (...) On en reste donc à la Casta qui fait la gueule en pantalon chic, à des dialogues de téléfilm érotique de M6 et à une esthétique de pub pour voiture de sport.