Paddington au Pérou de Dougal Wilson
StudioCanal

L’ours s’essouffle. La nouvelle aventure ciné de l’adorable amateur de marmelade peine à retrouver l’irrésistible fantaisie des précédents films.

Paddington et la famille Brown partent au Pérou rendre visite à la tante Lucy, qui vit désormais dans la maison des ours retraités. Panique à l’arrivée : Lucy est portée disparue et Paddington et compagnie vont devoir partir à sa recherche à bord d’un rafiot conduit par un capitaine un peu timbré, joué par Antonio Banderas… Fallait-il délocaliser l’ours Paddington, et tenter de voir ce que donnerait son proverbial flegme british une fois propulsé dans un film d’aventures pour rire façon Indiana Jones ? Même si le personnage se révélait déjà globe-trotter dans certaines histoires publiées dans les années soixante, on sait aussi qu’une grande partie de son charme tient à son ancrage londonien, et au folklore qui accompagne celui-ci.

Dans Paddington au Pérou, l’animation de l’ourson a beau toujours être au poil, et le très marrant Hugh Bonneville maitriser mieux que jamais son numéro de papa froussard, le récit suit une formule de comédie amazonienne beaucoup trop balisée, sans la maestria slapstick et pop des deux précédents volets réalisés par Paul King (remplacé ici aux manettes par Dougal Wilson). Sans prestation anthologique à la Hugh Grant non plus – Banderas cabotine, et la grande Olivia Colman (en bonne sœur guitariste) est sous-employée. Le très amusant post-scriptum londonien confirme d’ailleurs que cette tentative de faire prendre l’air au personnage n’était pas une si bonne idée. On espère que tout ça s’arrangera dans le quatrième épisode. Car on ne doute pas que, à l’instar de James Bond, « Paddington will return ». 

De Dougal Wilson. Avec Ben Whishaw, Hugh Bonneville, Emily Mortimer… Durée 1h45. Sortie le 5 février 2025