La chaîne franco-allemande proposera ce film qui dépoussière l'image de l'impératrice, suivi de l'auto-portrait passionné de la comédienne phare d'Anatomie d'une chute.
En ce vendredi, Sandra Hüller est à l'honneur. Première vous conseille tout d'abord Sissi et moi, de Frauke Finsterwalder (Finsterworld), inédit en clair et également visible en replay, puis le documentaire retraçant la carrière de la comédienne au cœur de Toni Erdmann, La Zone d'intérêt et Anatomie d'une chute. Sous-titré Anatomie d'une anti-star, il donne la parole directement à la comédienne, qui raconte son amour pour le jeu, que ce soit au théâtre ou sur grand écran, son besoin d'évoluer auprès de collectifs d'acteurs et de diversifier ses rôles au maximum. Ce qu'elle réussit parfaitement depuis 25 ans.

Voici notre critique de Sissi et moi :
Lorsque l’impératrice Sissi choisit Irma comme dame d’honneur pour l’accompagner dans ses escapades méditerranéennes, celle-ci se prête de bonne grâce à ses exigences. Rapidement, Irma semble parvenir à apprivoiser cette souveraine excentrique et éprise de liberté. Mais à leur retour en Bavière, les étouffantes conventions de la cour mettent leur apparente complicité à rude épreuve.
70 ans après le film qui lança Romy Schneider, Sissi, continue à inspirer les cinéastes. Après Corsage porté par Vicky Krieps, Frauke Finsterwalder entreprend de dépoussiérer l’image de la jeune monarque obéissante, tant par la forme (les anachronismes musicaux façon Marie- Antoinette) que sur le fond en se concentrant sur la dernière partie de sa vie et sa relation singulière en mode domination- soumission avec son ultime dame de compagnie. Comme Corsage, Sissi & Moi s’appuie sur la qualité de son interprétation, à commencer par le duo formé par Susanne Wolff (Styx) et Sandra Hüller. Mais le portrait de cette Sissi, aussi capricieuse que traumatisée par les exigences de ses fonctions et fuyant la compagnie masculine pour vivre entourée de femmes séduit aussi par la qualité de son écriture, jouant entre pure fiction et faits historiques pour délivrer un manifeste féministe riche d’ambiguïtés.
Anatomie d'une chute : Scène de sexe coupée et culpabilité, Sandra Hüller dit tout !
Commentaires