Armande ALTAI

Armande Kumpal Kabartay Altai-Magini, plus connue sous le nom d' Armande Altaï, est une chanteuse, comédienne et professeure de chant française né en Syrie le 20 mai 1944. Son père était militaire français et sa mère une turque originaire d’une région du Nord-Ouest du Caucase. Armande Altaï passe son enfance entre plusieurs pays, sa Syrie natale, le Liban voisin, et la Côte d'Ivoire (Bouaké), avant de connaître une certaine stabilité à Marseille. Installée dans la cité phocéenne, elle se consacre à ses études de beaux-arts, puis suit des cours de chant au Conservatoire de Marseille. A l'issue de sa formation, agrémentée d'un premier prix d'art lyrique, elle quitte les Bouches-du-Rhône pour Paris. Armande Altaï entame sa carrière en 1972 sur la scène du Théâtre de la Porte Saint-Martin, dans le XXème arrondissement, en interprétant le rôle de Marie-Madeleine dans la comédie musicale Godspell. Elle y évolue aux côtés de Daniel Auteuil et du chanteur néerlandais Dave, qu'elle accompagne ensuite lors d'une tournée de cinq ans dans l’hexagone. Entre deux représentations, elle se produit au Festival d'Avignon et à Paris sous les traits de la Reine de Pologne, personnage d' Ubu à l'Opéra que met en scène Georges Wilson . Ce dernier, qui est le père de l'acteur Lambert Wilson , l'invite également à prendre part au tournage de son film Leopold, le bien aimé, qu'il réalise en 1975, ainsi qu'au spectacle Opération Rhino en 1977. La même année, elle apporte sa contribution à l'hommage rendu au cinéaste, dramaturge et dessinateur Jean Cocteau , en participant à l'évènement orchestré par Bernard Callais et intitulé Miroir, mon beau miroir. Après avoir animé de sa voix les spectacles d'opéra contemporains L'homme occis et Les trois langages sous la direction de Claude Prey, Armande Altaï lance son premier album, Atavisme, en 1979. Elle enchaîne alors les concerts à Paris et en province puis signe son deuxième disque, paru en 1981 sous le titre Informulé et qui bénéficie de l'apport des musiciens Henry Padovani et Andy Clark. En 1982, elle se joint à Jacques Higelin à l'occasion de la tournée Jacques, Joseph, Victor Dort et signe à ses côtés le 45 tours Informulé. L'année suivante, Armande Altaï sort son troisième album, baptisé Nocturne flamboyant et distribué comme son prédécesseur par la maison Mercury, alors que sa production est assurée par Martin Hannett. Armande Altaï donne par la suite les concerts Cabarock qui ont pour cadre la salle de la Comédie de Paris à partir de 1984, avant de renouer avec le cinéma à la demande de Christine Lipinska . Celle-ci lui confie en effet le rôle de Margarita dans son drame Folie Suisse, complétant ainsi un casting composé de Richard Bohringer , sa fille Romane Bohringer , Daniela Silverio et Jean-François Balmer . La chanteuse est également chargée de composer la bande-originale du film sorti en 1985. Dans la foulée, elle est engagée par William Sheller pour jouer dans L'empire du Toholl, un opéra qui n'a pu être achevé. Vers la fin des années quatre-vingt, Armande Altaï multiplie les concerts dans plusieurs espaces prestigieux à l'image des Folies Pigalle et des Bains Douche, puis entame la décennie suivante avec une tournée de théâtre classique en jouant le rôle-titre de Phèdre de Racine. En 1993, elle se joint aux artistes réunis à l'occasion du Festival de Marne qui rend alors hommage à Edith Piaf . Six années plus tard, Armande Altaï est Mme MacRoi dans le long-métrage La Fidélité , réalisé par Andrzej Zulawski , et dont les interprètes principaux sont Sophie Marceau , Guillaume Canet et Pascal Greggory . Si elle est déjà connue et reconnue dans les milieux artistiques grâce à la trentaine d'années consacrées jusque-là à la musique, au théâtre et au grand écran, Armande Altaï reste peu familière à une partie du public, notamment aux plus jeunes. La Star Academy a contribué à y remédier. En effet, dès 2001, l'artiste est conviée par les producteurs de l'émission de TF1 à donner des cours de chant aux candidats. Elle s'y emploie durant les trois premières saisons, dévoilant au passage sa personnalité singulière caractérisée par un franc-parler, une passion et une fantaisie hors du commun. En 2003, elle passe à l’écriture et publie son autobiographie sous le titre Cette musique qui me vient de loin (Editions Lattès), dans laquelle Armande revient sur son enfance, ses origines et son parcours. Au printemps 2007, elle présente son album Héroïnes Fantaisie, puis donne l'année d'après un concert au New Morning à Paris. Elle renoue ensuite avec l'équipe de la Star Academy, cinq ans après l'avoir quittée, mais elle en assume cette fois-ci la direction. A la sortie de cette huitième saison, Armande Altaï avoue sa déception, déplorant notamment les choix sans fondements et des querelles publiques qui ont nuit à la qualité de l’émission.