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Paradoxe : c’est d’Iran que nous vient ce beau film sur les droits des femmes. L’héroïne est Afrooz, capitaine bondissante de l’équipe nationale de futsal. La jeune femme qualifie son équipe pour la finale de la Coupe d’Asie mais, au moment d’embarquer pour la Malaisie, elle apprend que son mari a révoqué son autorisation de sortie du territoire. La force du film est de ne pas être une démonstration politique, mais d’abord un drame intime. Le personnage du mari échappe à la caricature du patriarche autoritaire et rétrograde. C’est un bel homme, présentateur télé, mais un homme blessé qui utilise un moyen de pression que lui offre la loi pour retenir sa femme. Il y a du Asghar Fahradi dans cette Permission-là. Comme le maître du cinéma iranien, le jeune réalisateur, Soheil Beiraghi, joue sur la subtilité des enchaînements et l’absurdité de certaines situations.