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On est en terrain connu : un bien immobilier, des intérêts mémoriels ou financiers divergents, une harmonie fraternelle mise à mal… Si le scénario emprunte les sentiers balisés du "film d’héritage", le sentiment de déjà-vu, tenace durant un bon moment, s’estompe lorsque le réalisme ambiant se teinte d’un fantastique inattendu et que la petite histoire se voit progressivement visitée par la grande. En l’occurrence celle d’Israël, de ses soubresauts internes (superbe usage des archives télévisées) et du conflit complexe qui l’oppose aux territoires palestiniens. Rien de didactique cependant dans la démarche de la réalisatrice. Les fantômes y débarquent sous forme d’hallucinations avant de s’incruster dans la chair même du scénario, la tombe d’un animal adoré s’ouvre sur des visions d’une saisissante poésie, une douille échouée dans l’herbe ressuscite une épouvante sans nom, et c’est en semant ces tout petits cailloux à la fois tragiques et loufoques "qu’Atlit" trace, peut-être, le sillon d’une impossible réconciliation.
Toutes les critiques de Rendez-Vous à Atlit
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Shirel Amitay aborde de manière subtile le sens de l'héritage dans un pays, Israël, sur le point de faire la paix en 1995.
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Le genre de film qui réconforte, surtout en ce moment. On a plus que jamais besoin d’intelligence, de beauté et d’ouverture d’esprit.
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Sur un sujet maintes fois évoqué, le conflit israélo-palestinien, là où s’enlisait Amos Gitaï avec son "Ana Arabia", Shirel Amitaï, bien au contraire, en s’aventurant hors des sentiers battus, réussit l’exploit de faire du neuf avec un sujet ressassé à toutes les sauces, en y insufflant un zest de fantasmagorie poétique.
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Entre la comédie fantastique et le tableau familial, ce film veut servir plusieurs idées en même temps, et s'égare un peu dans l'aventure.
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Un film familial de plus, où brillent trois comédiennes talentueuses et sincères. Ce n'est pas mal, mais ce n'est que ça.
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Cette chronique familiale douce-amère aborde, mine de rien, les déchirures et les fractures d'un peuple en guerre depuis toujours, notamment dans les rapports des filles avec leurs voisins arabes, alors que le fragile processus de paix est menacé après l'assassinat d'Yitzhak Rabin.
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Un huis clos, servi par d’émouvantes comédiennes (...). La poésie et la fantaisie le disputent au réalisme lorsque le passé, les fantasmes et les rêves des trois soeurs prennent forme, et cela fonctionne.