C’est que nous disent les chiffres d’une nouvelle étude sur le sexisme à Hollywood, basée sur les plus gros succès US de l’année 2014.
Malgré l’ampleur que prend le débat médiatique à propos des inégalités hommes-femmes au sein de l'industrie du cinéma US, récemment soutenu par Jessica Chastain, Jennifer Lawrence et même Bradley Cooper, Hollywood est toujours autant dominé par "le sexe fort". En témoigne les chiffres d'une nouvelle étude réalisée par le Center for the Study of Women in Television and Film de l’Université de San Diego (Californie), publiés par Variety.
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Ainsi, sur l’année 2014, 13% des 700 plus grosses productions hollywoodiennes en termes de recettes ont été réalisées par des femmes, pour 13% de scénaristes et 27% de productrices. Idem du côté de la technique : seulement 9% de chef-op de sexe féminin ont travaillé sur ces longs métrages. Le top 250 des meilleurs blockbusters de l’année 2014, quant à lui, ne compte que 7% de réalisatrices.
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Pour l’auteur de cette étude, le Docteur Martha Lauzen, les femmes ont, d’une manière générale, plus de chance de trouver du travail sur des productions indépendantes que sur des blockbusters : "Il a encore certains préjugés au sein de l’industrie, écrit-elle dans son rapport. Je pense que les femmes ne sont pas embauchées aux commandes de films à gros budget parce que quelque part, cela reste un risque pour l’industrie. Le problème c’est que Hollywood ne fonctionne pas tout à fait comme ça. Il y a de plus en plus d’hommes réalisateurs avec peu d’expérience qui se retrouvent placés à la tête de productions à 100 millions de dollars". On peut en effet penser à Colin Trevorrow, à l’origine du quatrième film de la franchise culte Jurassic Park, Jurassic World, alors que celui-ci n’avait qu’un petit film à son actif (Safety Not Guaranteed, 2012).
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Si cette étude concerne uniquement l’année 2014, il se pourrait que les chiffres de 2015 tirent (un peu) moins la sonnette d'alarme, notamment grâce au succès américain et international des films de Sam Taylor-Johnson (50 Nuances de Grey), d’Elizabeth Banks (Pitch Perfect 2) ou encore de Sarah Gavron et Abi Morgan (Les Sufragettes). Mais pour Martha Lauzen, il s’agit avant tout de ne pas se faire de faux espoirs : "Les grosses industries ne changent pas du jour au lendemain. On ne peut pas compter sur quelques cas anecdotiques pour dire que le situation professionnelle des femmes dans le monde s'améliore".
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Quoi qu’il en soit, le sujet est entre les mains d’une enquête officielle lancée par le gouvernement américain. Celui-ci à en effet chargé la commission pour l’égalité dans l’emploi (Equal Employment Opportunity Commission) de rédiger, à partir d’une cinquantaine d’interviews, un rapport précis concernant les femmes cinéastes à Hollywood.
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