Le film avec Simone Signoret et Véra Clouzot est diffusé sur France 5 dans le cadre de Place au cinéma, présenté par Dominique Besnehard à 20h50.
Sorti en 1955, Les Diaboliques séduit à la fois la critique et les spectateurs. Ils sont 3 674 380 à se déplacer au cinéma pour découvrir le film de Clouzot.
Henri-Georges Clouzot : un sens moderne du marketing
Le 29 janvier 1955, jour de la première séance publique des Diaboliques, la règle est claire : les retardataires n’auront pas accès aux salles de cinéma. Mieux, à la fin du film, un message adressé aux spectateurs leur demande de conserver le secret : « Ne soyez pas diaboliques. Ne détruisez pas l’intérêt que pourraient prendre vos amis à ce film. Ne leur racontez pas ce que vous avez vu. »
Une méthode qui sera utilisée cinq ans plus tard par le maître du suspense, Alfred Hitchcock, lors de la sortie de Psychose.
Véra Clouzot a l’idée de l’adaptation
Véra Clouzot est l’épouse de Henri-Georges Clouzot. C’est elle qui lit les livres qui pourraient faire l’objet d’une adaptation par le cinéaste. Une nuit, elle se lance dans la lecture de Celle qui n’était plus, écrit par Boileau et Narcejac. Coup de foudre. En pleine nuit, à deux heures du matin, Véra lui conseille de le lire immédiatement. 90 minutes plus tard, le livre est terminé. Le lendemain matin, il achète les droits du roman.
Hitchcock était intéressé
En réagissant aussi vite, Henri-Georges Clouzot coiffe au poteau Alfred Hitchcock. Le réalisateur américain contacte les auteurs pour obtenir les droits d’adaptation de Celle qui n’était plus, mais trop tard.
Boileau et Narcejac se consolent assez vite, quand D’entre les morts devient Vertigo, une fois dans les mains de Hitchcock.
Clouzot a tout fait pour que sa femme devienne une star
L’objectif de Henri-Georges Clouzot est de faire de son épouse, une actrice reconnue. Il lui choisit donc une partenaire qui est aussi une amie dans la vie : Simone Signoret. C’est le réalisateur qui se charge d’apprendre le métier d’actrice à sa femme. Pendant huit mois, il lui fait apprendre des textes classiques. Lui corrige sa diction, ses intonations.
Johnny Hallyday y fait sa première apparition
Jean-Philippe Smet, alors âgé de 11 ans, y fait sa première apparition sur grand écran. Celui qui deviendra quelques années plus tard Johnny Hallyday fait partie des 35 jeunes adolescents sélectionnés par Clouzot sur une centaine auditionnés.
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