Psy contre psychopathe : la nouvelle série des créateurs de The Americans met aux prises Steve Carell et Domhnall Gleeson, dans un mélange de Dexter et de Misery. A voir sur Disney+.
Alan Strauss (Steve Carell) est le psy rêvé : chaleureux, malin, posé et réellement à l'écoute. Mais durant ses nombreux rendez-vous avec lui, Gene (Domhnall Gleeson) semble avoir un mal fou à se livrer. Alors il décide de kidnapper son thérapeute et de l'enchaîner dans le sous-sol de sa maison. Pas pour lui faire du mal, non : juste pour que l'analyse se déroule dans un environnement familier, et que Strauss lui accorde tout son temps afin de régler ses problèmes. Gene avoue s'appeler Sam, et être un serial killer qui cherche à résister à ses pulsions meurtrières. Alan va devoir se frayer un chemin dans l'esprit dérangé de son patient, afin de l'empêcher de tuer à nouveau... et de sauver sa propre peau.
A rebours du genre true crime qui agite bruyamment nos écrans depuis près d'une dizaine d'années, The Patient repose sur un dispositif anti-spectaculaire – à peu de choses près, deux hommes et une cave - et un espace cérébral comme terrain de jeu. Ce face à face macabre et introspectif captive le temps de quatre-cinq épisodes (les performances impeccables de Carell et Gleeson y sont pour beaucoup), avant que la série n'entreprenne de sonder également le cerveau de l'analyste. Idée louable mais mi-cuite : la mort de sa femme et ses questionnements sur sa judéité prennent alors une place démesurée dans cette histoire, enrayant la machine à suspense précédemment établie. Soyons cependant honnêtes : une fois arrivé à la moitié de The Patient, il faudrait sérieusement manquer de curiosité pour ne pas aller au bout.
The Patient, de Joel Fields et Joe Weisberg. Dix épisodes à voir sur Disney+.
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