-
Une infirmière obèse, engluée dans un quotidien morose, part à la recherche d’une amie d’enfance. S’accrochant à la nostalgie du passé, elle se rapproche d’une cruelle vérité au gré de ses retrouvailles avec de vieilles connaissances... Ce film de rouille intime, de folie douce et d’étrangeté froide, soutenu par une actrice hallucinante (Éva Gábor), découpé en plans fixes impassibles, serait bien plombant si Ágnes Kocsis n’envisageait pas l’humour comme la politesse du désespoir. Aussi improbable que du Roy Andersson au pays de Béla Tarr.
Toutes les critiques de Adrienn Pal
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
(..)Autre aspect positif du film, son côté documentaire sur les activités propres à ce secteur médical qui sont montrées avec la même retenue que celles relatives au quotidien de la protagoniste. Un très beau contrepoint. Du grand cinéma.
-
La débutante Eva Gábor parvient à rendre fascinant, puis émouvant, ce personnage amorphe dont l'opacité pouvait mettre mal à l'aise. (...) Une quête identitaire qui donne un surcroît d'humanité à un film surprenant de bout en bout.
-
Par son exigence formelle, le film s’inscrit dans la lignée de Cristi Puiu ou de Cristian Mungiu. Mais il se singularise par un goût du détail ironique, voire absurde (savoureuses ponctuations musicales décalées), soutenant le regard tout en empathie mélancolique que la cinéaste porte sur la détresse affective de son héroïne.
-
On reconnaît là, poussé jusqu'à l'absurde, l'impuissant constat de désolation d'un certain cinéma d'Europe centrale, ici tourné vers la Hongrie (...) Il serait injuste d'en rester là car le film contre toute attente, est sauvé par un réel effort de cinéma (...) le film échappe de justesse au cul-de-sac qui lui semblait réservé.