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Précédemment auteur d’une comédie noire au casting populaire (Affaire de famille, 2008), Claus Drexel négocie un virage radical en arpentant, caméra au poing, les trottoirs, les ponts et les couloirs du métro à la rencontre des sans-abri, âmes errantes d’un Paris nocturne. Son documentaire capte des destins brisés sous les lumières de la mégapole et, à hauteur d’homme, rend une humanité aux oubliés de la société, ennoblissant un réel tragique. Mais pour toucher plus de monde, il aurait sans doute gagné à être diffusé à la télévision.
Toutes les critiques de Au bord du monde
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un documentaire de toute splendeur qui restaure la dignité humaine là où certains la croyaient perdue. D’une absolue nécessité.
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Dans un Paris nocturne d’une beauté à couper le souffle, ce documentaire à la démarche profondément humaniste va à la rencontre des sans-abri qui peuplent les trottoirs.
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Un documentaire splendide et vital.
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Les témoignages sont tous très dignes, souvent pétris de bon sens et de visions bouleversantes.
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“Au bord du monde” redonne la parole à ceux qui, en perdant leur logement, leur fonction sociale, leur famille parfois, s'en sont trouvés privés. Un film d'utilité publique.
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La peur du sentimentalisme ou du geste militant facile, souvent justifiée, inquiète devant les documentaires à l’intention flagrante. C’est a priori le cas d’Au bord du monde qui prend le parti de montrer, dans Paris, des hommes et femmes vivant à part, hors du monde : des SDF. Très vite pourtant quelque chose, dans la démarche de Claus Drexel, se distingue du geste lourd qu’on peut attendre. C’est qu’en réalité le documentariste substitue à ce geste un regard, un regard profondément humain et cinématographique, qui non seulement explore un espace méconnu, mais donne aussi à sentir le poids de ces vies marginales.
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Ce parti pris humaniste, esthétisant et assumé, ne sombre pas dans le geste lourd, il se teinte au contraire de reflets prégrants ou féériques.
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Sous le charme, le spectateur ne peut détourner le regard, et n'en a nulle envie. Le temps du film, ces SDF ont quitté l'état de spectre. Ils sont devenus ses frères.
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Un documentaire impressionnant sur des sans-abri perdus dans un Paris aux allures post-apocalyptiques.
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Loin de nous jeter leur détresse au visage, c’est leur désarroi face à une société qui les nie et les renie que ces êtres « au bord du monde » nous communiquent avec des mots justes. Juste des mots, mais quelles émotions !
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Claus Drexel filme Christine, Jeni, Pascal et les autres, et les écoute. Ce souci formel, assumé et conscient, produit son effet : le décalage surprend au début, et peut irriter, mais il finit par décupler l'attention portée aux SDF. Il n'y a sans doute pas de propos autres que ceux entendus ici ou là, mais ceux qui parlent existent.
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Film magnifique où la beauté des lieux révèle celle des êtres qui y vivent si mal. Un documentaire extraordinaire.
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Ce doc tire sa force de cette expression, souvent lucide et toujours bouleversante, point de vue tout sauf misérabiliste sur ces humains au final comme les autres.
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Si le film cède parfois à la grandiloquence (…), il parvient néanmoins à provoquer avec justesse la survenance de ces figures de l’ombre.