Toutes les critiques de La prisonnière de Bordeaux

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Baurez

    Il y a celle du désert de Ford. Mazuy invente celle de Bordeaux. Elles sont plurielles : la grande bourgeoise et la prolo, bientôt aimantées par une douleur (peu) commune : leur mari respectif est sous les verrous.  Au centre, une belle maison entourée de barres d’immeubles à la place de la terre ocre de Monument Valley. Le western de classes sociales qui s’opère intrigue même si tout semble trop en place (les actrices, le décor, l’intrigue...) Alors on guette la faille. « Le monde est dur » apprend-on, les gens passent leur temps à mentir, se tromper. Le conjoint volage a offert en lot de consolation un tableau fait d’affiches déchirées (vrai faux MacGufffin hitchcockien) Qu’est-ce qui peut in fine relier cette femme du monde et du peuple ? La bromance est problématisée à pas si feutrés qu’on n’entend plus rien. Hier, chez Téchiné (Les gens d’à côté) aujourd’hui ici, Herzi regarde à nouveau Huppert. Manque dans les deux cas l’électricité qui viendrait tout embraser.