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Avec sa caméra vidéo à l’épaule, ses préceptes Dogme et sa famille au bord de l’implosion, Rachel se marie ressemble au premier abord à une version bobo chic de Festen, avec des personnages « trop » vrais pour être nature. Un sentiment balayé au bout de trente minutes quand les acteurs, tous fantastiques, prennent définitivement leur rôle à bras-le-corps et se jettent dans l’arène de liberté que Demme leur a érigée. Le réalisateur prend visiblement autant de plaisir que nous à les regarder se heurter, se battre et s’aimer dans ce drame enivrant auquel il est très conseillé de s’abandonner.
Toutes les critiques de Rachel se marie
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Au-delà de cette galerie de portraits ambivalents transparaît le fantasme d'une Amérique paisiblement métissée - le fiancé est noir, le mariage, indien, et une belle musique world illustre tout le film. Mais Jonathan Demme n'est pas un naïf, et son final évite les poncifs : pas de grand pardon dégoulinant, la réconciliation ne sera que partielle et certains rendez-vous resteront manqués. Ce qui ne dispense pas, au contraire, de prévoir un stock de mouchoirs...
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L'intérêt que l'on ressent pour le film va crescendo, pour culminer dans une dernière demi-heure où perce une émotion qui n'est pas seulement provoquée par les noces.
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Premier rôle en rupture de frivolité pour Anna Hathaway (Le diable s'habille en Prada) qui n'hésite pas à s'enlaidir. Las, le réalisateur du Silence des agneaux ne parvient pas à trouver le bon tempo et l'ennui s'invite à la noce.