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À la demande de Kirk Douglas qu’il avait dirigé dans Les Sentiers de la gloire, Kubrick remplaça Anthony Mann au pied levé pour mettre en scène Spartacus (1960). C’est le seul film dont le réalisateur ne soit pas à l’origine, mais il y impose quand même sa marque, s’appropriant les codes du péplum pour mieux les transcender. Ainsi, les scènes de la révolte de Spartacus dans l’arène puis celles des batailles livrées avec ses troupes ne sont pas que spectaculaires. Elles interpellent sur la représentation de la violence et exaltent une cause perdue d’avance, élevant l’épopée antique au rang de tragédie.
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Spartacus est esclave dans les mines de sel. Remarqué par un organisateur de combats, il devient gladiateur. Il prend la tête d’une rébellion qui met en péril l’état romain. Spartacus »: son nom claque comme un coup de fouet, comme un cri de guerre: le film aux quatre Oscars de Stanley Kubrick, a toutes les apparences d'un grand spectacle hollywoodien -foule de figurants, batailles épiques, stars nombreuses au générique-, mais sous les oripeaux du peplum pointe le film politique. Adapté du roman d'Howard Fast, sur un scénario de Dalton Trumbo (célèbre scénariste de la « liste noire »), il conte l'histoire généreuse et forte d'hommes en lutte contre l'injustice et la dictature, prêts à mourir pour leur liberté et pour que leurs enfants ne soient pas des esclaves.