Date de sortie 18 septembre 2024
Durée 110 mn
Réalisé par James Watkins
Avec James McAvoyMackenzie Davis
Distributeur UNIVERSAL
Année de production 2024
Pays de production Etats-Unis
Genre Epouvante-horreur

Synopsis

Une famille américaine passe le week-end dans la propriété de rêve d'une charmante famille britannique rencontrée en vacances. Mais ce séjour qui s’annonçait idyllique se transforme rapidement en atroce cauchemar.

Critiques de Speak no evil

  1. Première
    par Frédéric Foubert

    Speak no evil est le remake d’un film d’horreur psychologique danois de 2022, Ne dis rien (sorti chez nous directement en VOD), qui avait si bien buzzé dans la « Midnight section » du festival de Sundance que le producteur Jason Blum avait aussitôt jeté son dévolu sur lui. « Commentaire social + grosse angoisse = un matériau parfait pour Blumhouse ! », comme le résume très bien en interview James McAvoy, tête d’affiche de cette nouvelle version signée James Watkins (Eden Lake, La Dame en noir). Mais commençons par le commencement : l’histoire débute quand des bourgeois américains vivant au Royaume-Uni (Scoot McNairy, Mackenzie Davis et leur petite fille) rencontrent, à la faveur de vacances en Italie, une famille britannique (James McAvoy, Aisling Franciosi et leur petit garçon), aussi bruyante et décontractée qu’eux sont polis et réservés. Le courant passe néanmoins très bien et, quelques mois plus tard, les Américains sont invités à passer un week-end chez les Britanniques. Mais à peine ont-ils franchi le seuil de la maison de leurs hôtes que le malaise s’installe…

    Malaise qui va ensuite passer la majeure partie du film à grimper, grimper, et grimper encore. On croit que ça y est, que la tension est à son comble ? Eh non, c’est reparti pour un tour… James Watkins excelle à créer un climat d’angoisse diffuse et de menace larvée bientôt franchement suffocant, bien aidé dans son entreprise par un McAvoy déchainé en lad chaleureux, toujours à deux doigts d’exploser et de révéler sa nature de brute épaisse – son passage chez Shyamalan (dans Split et Glass) a clairement laissé des traces chez l’acteur. On se doute que tout ça va déboucher sur quelque chose d’horrible, mais l’essentiel est dans le chemin pris pour nous mener jusqu’au climax : un récit constellé de mille petites observations sociologiques tour à tour amusantes ou glaçantes, au service d’une réflexion sur la soumission à l’autorité, la masculinité toxique et les différences sociales qui finissent par former des gouffres infranchissables – Speak no evil fait parfois l’effet d’une production Blumhouse réalisée par un disciple de Ruben Östlund. Le troisième acte, aux airs de Chiens de paille, est moins radical que celui du film originel, plus prévisible et « américanisé », mais justifie d’une certaine façon l’existence de ce remake, qui fonctionne très bien en double programme avec Ne dis rien.

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