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Sa passion pour Wallis Simpson et Édouard VIII en atteste : Madonna la scandaleuse est une midinette dans l’âme, fascinée par les princes et les princesses. Pourquoi, dans ce cas, contourner le sujet au lieu de l’aborder frontalement ? Car, malgré son titre et son affiche, W./E. n’est pas un biopic mais en est plutôt le fantasme, personnifié artificiellement par Wally Winthrop. Cette desperate housewife argentée, mal aimée et rêveuse, c’est clairement Madonna, jusque dans l’attirance que Wally éprouve pour un métis anonyme qui la valorise et lui fait découvrir « la vraie vie » – les scènes entre Wally et cet Evgeni font partie des plus ratées du film. Très chorégraphiée, la mise en scène alterne passé et présent avec une certaine fluidité, tout en affichant un fétichisme et une joliesse qui confinent au kitsch, symptomatique de certains clips de la Ciccone.
Toutes les critiques de W.E. Wallis & Edouard
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Madonna poursuit une réflexion songeuse sur l'amour (...) la double intrigue est parfois un peu lourdes mais le film a un charme onirique, et une belle mélancolie.
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Une oeuvre d’une grande délicatesse, dans la recherche perpétuelle de l’émotion et de la beauté formelle, magnifiée par une bande-originale bouleversante.
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Inégal, le film touchera immanquablement les coeurs tendres, et pourra séduire par la qualité de sa direction artistique.
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Madonna fait un film qui lui ressemble : énergique, peu soucieux du bon goût, rarement subtil dans son discours mais d'une efficacité indéniable.
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Malgré la présence de l'excellente Abbie Cornish, on s'ennuie ferme durant deux heures. En quête de respectabilité et de reconnaissance cinématographique, Madonna a oublié de mettre un grain de folie dans son film.
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Séduction, mode, scandale, pouvoir... tout ce qui intéresse Madonna se retrouve dans son deuxième film, ode à la classe de la duchesse de Windsor. Visuellement réussi, ce portrait est cependant idéalisé et la beauté célébrée ici parfois fragile. Mais la sincérité y est.
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Passons rapidement sur les enjeux dramaturgiques très ténus (gros point faible du film) et les approximations historiques pour saluer en revanche une mise en scène à l’esthétisme raffiné dénonçant avec une belle fougue le sort des femmes sacrifiées sur l’autel de leur passion.
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On finit par se dire qu'en plus de ne pas manquer d'idées, Madonna a le courage d'expérimenter bien des choses. Dommage que personne n'ait été là pour la renseigner sur les règles en vigueur au cinéma, comment les détourner ou pourquoi les respecter. Espérons qu'après cet embarrassant ratage, l'artiste se cantonnera à son domaine de prédilection, la musique.
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"W.E." ressemble à un mauvais clip des années 90 qui singerait la supposée noblesse du cinéma grain artificiel de l'image, plans poseurs wannabe artistes, construction alambiquée ( ...). Mais surtout Madonna n'a aucun point de vue (sinon un vague féminisme qui enfoncerait le clou du cliché " c'est dur pour les femmes ")"
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Les intentions sont bonnes mais de toute évidence, Madonna n'en a fait qu'à sa tête et n'a pas écouté les conseils d'une équipe technique par trop complaisante. Du coup, elle a confondu film historique et défilé de mode. C'est sûr, les costumes sont soignés et la reconstitution quoique historiquement discutable appliquée. Mais il manque l'essentiel : l'âme. Les acteurs ressemblent à des statues dans un musée de cire, l'intrigue repose sur une structure artificielle et le montage lorgne souvent vers le clip vidéo à l'aune de cette scène inaugurale à peine supportable. Le plus surprenant, c'est la bande-son kitchissime qui fait saigner les oreilles et recycle le pire de la playlist romantique. C'est l'une des principales fautes de goût de W. E., confirmant au passage que si, en musique, Madonna est une icône indiscutable de la pop, au cinéma, c'est quand même une autre histoire.
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Le film mélange malencontreusement deux histoires parallèles : celle de Wallis et Edouard et celle d'un couple d'aujourd'hui qui se déchire... On s'y perd dans un labyrinthe de flashback. Au risque d'abdiquer à notre tour.
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Madonna pour son deuxième passage derrière la caméra, a imaginé un film sur deux époques afin d'échapper au biopic traditionnel. Ainsi les éclats de Wally Simpson dans les années 30 font écho aux tourments de Wally malheureuse en amour, dans les années 90. Hélas, les allers-retours d'une femme à l'autre finissent par lasser. Et la partie contemporaine est bourrée d'incohérences. Cependant, malgré les lourdeurs, on reconnaîtra le talent d'avoir su démythifier un symbole du XXe siècle.
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Jonglant entre les époques sans fluidité, la queen of pop noie ses personnages mielleux dans une mare d'effets kitchs.
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En voulant lever les coeurs, Madonna sort l'artillerie lourde. Résultat : des costumes somptueux, mais un traitement sirupeux et lent qui a une fâcheuse tendance... à faire bâiller.
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On peut se laisser séduire par la reconstitution minutieuse et luxueuse des fastes de la vie de Wallis et Edouard dans les années 30. Mais le romantisme mièvre (...) tape vite sur les nerfs. Madonna privilégie la musique, envahissante, et la forme, avec des effets de caméra pompeux et un rythme lancinant, plutôt que le fond. (...) On préfère Madonna derrière un micro qu'à la caméra.
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Madonna réécrit l'Histoire britannique à sa façon, avec romanesque. Mièvre, son deuxième film comme réalisatrice (...) ressemble à une vitrine publicitaire. Reste une mise en scène élégante.
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Le projet a incontestablement des allures de caprice (...) et s'avère incapable de transcender cet état de fait.
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Dénuées d'âme, les images de Madonna, aussi affriolantes soient-elles, restent frigides. Un comble, quand il s'agit de raconter une romance pleine de passion.
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Madonna croise ces deux histoires de femmes sacrifiées (la vraie et l’imaginaire) dans un biopic hyperdécoratif, criblé d’effets chics de mise en scène et de maladresses d’écriture.
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Malgré l'impeccable travail des décorateurs et des costumiers, malgré la prestation d'Abbie Cornish (...), le film, boursouflé et lourdement signifiant, ne témoigne en rien des prédispositions de Madonna pour l'art de la mise en scène. Indigeste.
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Deux romances très opposées, et pourtant deux destins très intenses, contés ici par Madonna à coup de flashback répétitifs qui font lourdement piétiner le film.