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D’après un article du Film Français, TF1 n’aurait pas d’intérêt à introduire de la nouveauté dans ses programmes télé. La faute aux annonceurs qui préfèrent la rentable prévisibilité des séries américaines au risque d’un revers comparable à celui de Carré Viiip.

D’après un article du Film Français, TF1 n’aurait pas d’intérêt à introduire de la nouveauté dans ses programmes télé. La faute aux annonceurs qui préfèrent la rentable prévisibilité des séries américaines au risque d’un revers comparable à celui de Carré Viiip.Le grand avantage des séries américaines, c'est qu'elles rassurent l'annonceur par la prévisibilité de leurs audiences. "La régularité de leur diffusion, dans des cases bien identifiées, plaît aux annonceurs qui détestent l'imprévu", explique en effet Bruno Millet, responsable marketing chez l’expert des écrans publicitaires Yacast.De 2005 à 2010, La série Les Experts, dans ses trois versions que sont Las Vegas, Manhattan et Miami, a généré 1 235 000 000 euros de chiffre d’affaires publicitaire, ce qui représente 6,8% des recettes publicitaires de la chaîne sur cette période."Si Les Enfoirés représente plus de 10 000 000 euros de recettes publicitaires d'un coup, Les Experts sont des rendez-vous à 5 000 000 ou 6 000 000 euros par soirée", enchaîne le directeur du département de piges publicitaires chez Yacast François Lienart, qui explique par-là même que les programmes évènementiels rapportent moins que les séries américaines étalées sur le long terme. Leur prix d’acquisition "beaucoup moins élevé que celui d’un gros blockbuster évènementiel" les rend également plus rentables.Prendre le risque de lancer un nouveau programme n’a ainsi que peu d’intérêt pour TF1. Carré Viiip en est la parfaite illustration : la chaîne a arrêté le programme après seulement deux semaine afin de limiter les pertes en termes de recettes publicitaires.Installer un programme dans la durée demande par conséquent une prise de risque à l’intérêt discutable compte tenu des enjeux financiers et du fait que les annonceurs ne sont pas toujours au rendez-vous même si les audiences le sont. En témoigne Danse avec les stars, dont François Lienart reconnaît que "le marché publicitaire a un peu boudé le programme."En somme, rien ne vaut une série américaine pour rassurer les annonceurs et ravir les téléspectateurs.