Première
par Christophe Narbonne
Avec son titre de cinéma bis (crétin et explicite comme Nathalie dans l’enfer nazi), le nouveau film du réalisateur de Wanted suscitait une attente variable. À l’arrivée, Bekmambetov réussit à peu près le pari de faire un revenge movie, doublé d’un film de vampires, triplé d’une réflexion – light – sur l’héroïsme. La transformation du mec anonyme en spécialiste de l’étripage, puis en visionnaire politique, est rendue crédible par un scénario binaire qui assume sans honte son héritage bis. Le fait même d’assimiler les méchants Sudistes à des vampires qui méritent d’être exterminés est, par exemple, le signe d’un abandon de toute ambition auteuriste. Rayon action, là où il est attendu, le film ne déçoit pas non plus. Les scènes de combat procurent leur lot de plaisir coupable, comme lorsque le héros poursuit le tueur de sa mère au beau milieu de chevaux au galop qu’il se prend dans la tronche sans broncher...