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Réels ou fantasmés, ces personnages médiateurs aident les trois femmes à sortir du silence, de l'ornière ou d'elles-mêmes. Mélancolique et joyeux, ce premier film, bercé par une douce version de La vie en rose chantée en hébreu par Corinne Allal, allie le réalisme compsite d'une chronique contemporaine au charme tonique d'un conte fantastique.
Toutes les critiques de Les Méduses
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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C’est un monde de « méduses », molles, en attente de rien, que contemplent, non sans tendresse, les cinéastes. (...) Avec ses brusques bouffées d’onirisme et, dans la première partie, ses travellings lents, soyeux et délicats, le film semble donc planer légèrement au-dessus du sol, comme pour transcender légèrement la réalité qui englue les personnages. Et surprendre le coup du sort, le déclic, le zig-zag de leur vie qui les pousse vers l’harmonie. Les Méduses est une invitation à la métamorphose. L’avatar considéré comme bouée de sauvetage. Comme règle de (sur)vie.
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Pour ne pas sombrer dans le désespoir et trouver un semblant d'équilibre sur la terre ferme, chacune d'entre elles résiste avec ce sentiment éperdu que tout peut s'arranger en dépit des catastrophes qui s'enchaînent à un rythme effréné. Certaines réussiront, d'autres pas. Ce film tragique à la réalité complètement décalée, parfois comique, provoque des réactions imprévisibles.
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Récompensé à Cannes par la Caméra d'or, ce film nous livre un aspect plus universel du cinéma israélien. Le scénario subtil, servi par des comédiens très présents, est de ceux qui vous pincent le coeur pour que vous le sentiez mieux battre. Telle de jolies méduses, les personnages agitent leurs filaments d'humanité dans un océan d'indifférence urbaine. Chacun de nous peut se voir en transparence dans ces êtres épars nageant à contre-courant pour trouver leur place sur cette Terre promise qu'est l'existence...
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Film choral (encore un !) signé par les écrivains israéliens Etgar Keret - jeune auteur dont l'oeuvre décalée remporte un franc succès - et Shira Geffen - qui écrit des livres pour les enfants -, Les Méduses se signale davantage par la maîtrise d'un scénario qui joue la carte toujours bien faible de l'insolite que par la force ou l'originalité de sa mise en scène. Trois récits s'y croisent, dont le centre géographique est le rivage de Tel-Aviv et le noyau dramaturgique l'idée de médiation.