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Hugh Jackman et Ewan McGregor sur la même affiche : voilà un casting inédit des plus excitants. Il laisse malheureusement froid devant un scénario qui sent le réchauffé (un comptable un peu terne se laisse embarquer dans une sale affaire sur fond de rencontres échangistes par téléphone rose). Aux États-Unis, Manipulation a pour titre The Tourist,
ce qui colle mieux à un film qui donne l’impression de se balader en plein thrillers des années 1980. Tout y est, de l’esthétique publicitaire trashy-chic au discours moralisateur faux-cul en passant par la présence de guests aussi improbables (Charlotte Rampling) que le fil conducteur. Ne manquent à l’appel que Demi Moore et Michael Douglas en flagrant délit de cacheton pour être face à un produit d’époque : standardisé, mais surtout périmé.
Toutes les critiques de Manipulation
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Venu de la pub, Marcel Langenegger signe un thriller peu original, à la construction amusante, dans un New-York tout en transparence. Avec le travail soigné de Dante Spinotti, le cinéaste explore l'univers ténébreux qui baigne une intrigue hitchcockienne emmenée par un Hugh Jackman délicieusement pervers. Sa performance énergique fait presque oublier des rebondissements invraisemblables. Face à Ewan McGregor et à Michelle Williams qui ont du mal à s'imposer, Charlotte Rampling apporte classe et humour à une oeuvre inégale.
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Lourdement assemblés, les ingrédients traditionnels du polar hollywoodien composent un thriller à l'ossature apparente, sagement ordonné en trois parties bien distinctes: séduction, trahison, affrontement. Sans surprise(s), Manipulation échoue dans son ambition majeure: installer et maintenir la tension promise jusqu'à l'inévitable happy end.