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Elle s’appelle Peaches. Une chanteuse de rock canadienne devenue dans les années 2000 une icône queer et féministe grâce à ses titres ouvertement sexués et ses concerts où elle dynamite tous les tabous avec un sens aiguisé de la provoc’. Björk l’avait invitée à faire sa première partie, on peut l’entendre dans la BO de Lost in translation… Et récemment, pas moins de deux documentaires lui ont été consacrés : Teaches of peaches, présenté à la Berlinale 2024 et ce Peaches Goes Bananas signée Marie Losier (Cassandro the exotic !). Habitée par son sujet, la réalisatrice reconstitue à merveille en images l’exaltation des concerts, le côté no- limit de cette artiste hors normes. Mais elle réussit à les marier avec des moments « unplugged », tendres, enveloppant de Peaches avec sa sœur malade, ses parents… Un dialogue d’une extrême fluidité entre des situations aux extrêmes les unes des autres qui raconte cette bête de scène qui n’a jamais lâché l’affaire au plus près et au plus juste.